Des scientifiques chinois ont annoncé avoir détecté ce qui pourrait être les possibles traces d’une ou de plusieurs civilisations extraterrestres. Des travaux sont en effet en cours pour comprendre plusieurs signaux jugés suspects par les chercheurs.
Mis en service au début des années 60, l’Arecibo était jusqu’en 2016 le plus grand radiotélescope à parabole unique au monde avec ses trois cents mètres de diamètre. Il a depuis été détrôné par le radiotélescope chinois FAST (Five-hundred-metre Aperture Spherical Radio Telescope). Situé dans le comté de Pingtang, dans la province chinoise du Guizhou, il déploie une ouverture de cinq cents mètres de diamètre pour une superficie d’environ 196 000 mètres carrés. À titre de comparaison, c’est à peu près l’équivalent de trente terrains de football.
Les principaux objectifs de cette énorme structure sont de capter les signaux radio émis par les corps célestes, notamment des pulsars. Pour rappel, il s’agit d’étoiles à neutrons disposant d’énormes champs magnétiques qui « pulsent » régulièrement de grandes quantités de rayons X et d’autres particules énergétiques. À ce jour, le radiotélescope a en effet déjà découvert plus de deux cents. Le radiotélescope aidera aussi les chercheurs à mieux appréhender la distribution de l’hydrogène neutre dans l’Univers proche. Ces données pourraient aider à préciser les caractéristiques de la mystérieuse matière noire.
Plusieurs signaux suspects
Depuis 2020, le télescope est aussi impliqué dans la recherche sur la vie extraterrestre. Après tout, le SETI s’était également longtemps appuyé sur Arecibo pour écouter le ciel à la recherche de possibles technosignatures. FAST étant plus grand et plus sensible que son prédécesseur, il était donc logique de poursuivre ces travaux avec de meilleurs instruments.
À cette fin, l’Université de Pékin, l’Observatoire astronomique national de l’Académie chinoise des sciences et l’Université de Californie à Berkeley ont travaillé ensemble pour former une équipe de recherche chargée de rechercher de tels signaux extraterrestres.
Ce mardi, le média d’État chinois Science and Technology Daily a souligné dans un rapport que l’équipe de chercheurs dédiée, dirigée par le professeur Zhang Tongjie (Université de Pékin), avait identifié un certain nombre de signaux suspects susceptibles d’avoir été transmis par une ou plusieurs civilisations intelligentes.
Plus précisément, les chercheurs auraient identifié deux groupes de signaux électromagnétiques à bande étroite qualifiés de « suspects » en 2020 lors du traitement des données observées par FAST en 2019. Un troisième signal a également été identifié cette année.
Naturellement, les chercheurs sont conscients du fait que ces signaux pourraient n’être que des interférences radio. D’ailleurs, le média chinois a rapidement retiré le rapport de son site Web, a rapporté Bloomberg. Un long processus d’analyse sera désormais nécessaire pour tenter d’isoler la véritable origine de ces émissions. Les chercheurs prévoient également de répéter les observations afin de voir si d’autres informations peuvent être obtenues.