Farmbots, ces petits robots intelligents qui gèrent le potager à notre place

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Ces robots ouvriers agricoles gèrent notre potager à notre place. Alors qu’ils devraient, dans un avenir proche, envahir nos jardins, nos toits et peut-être même nos cuisines, ils permettent la culture d’aliments biologiques. De plus, le caractère intelligent et connecté de ces robots trouve de nombreux adeptes chez les personnes de moins de 35 ans.

Les farmbots sont destinés à réintroduire la culture potagère dans nos modes de vie devenus de plus en plus citadins. D’ailleurs, l’agriculture urbaine apparait désormais comme étant le concept à développer, dans une volonté de réduire les circuits de production et d’acheminement, en sortant des grands carcans de l’industrie agroalimentaire.

Ces robots ouvriers tendent également à réconcilier la génération Y et la nature par leur côté interactif et connecté. En effet, les personnes nées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990 ont accusé une rupture avec des notions vitales comme l’agriculture, au profit d’une hyper-connexion aux appareils numériques et digitaux (télévision, jeux vidéos, lecteurs MP3, tablettes, smartphones, etc.).

Le principe des farmbots est simple : automatiser chaque étape de la pousse des légumes en local, pour le local. Dès lors que la graine est plantée, un bras articulé contrôle les différentes étapes (comme l’arrosage et le désherbage) jusqu’à la récolte. Les farmbots permettent la supervision du potager par l’utilisateur, et ce par le biais de différentes applications mobiles concernant différentes mesures et actions effectuées.

Quelques prototypes existent actuellement, signes annonciateurs d’une possible démocratisation de la pratique. Il est par exemple possible de citer le NanoFarm, un projet lancé récemment, faisant l’objet d’une campagne de financement participative sur la plateforme KickStarter. Il y a également le Farmbot Genesis, un robot agricole open source annoncé comme le succès de la rentrée.

Concept NanoFarm (Source : KickStarter)

Le Farmbot Genesis est entièrement basé sur des technologies open source, ainsi, les différents plans (ainsi que le logiciel) sont disponibles en ligne. Ce robot inspiré de la technologie 3D serait très performant et se monterait assez facilement. Capable de gérer une surface potagère mesurant 3 mètres par 1,5, le Farmbot Genesis est doté d’un bras articulé pouvant se déplacer sur trois axes différents afin d’arroser et fertiliser les plantes cultivées. De plus, sa caméra embarquée permet de repérer les mauvaises herbes, que le robot retire lui-même.

Intelligent, le Farmbot Genesis teste l’humidité et adapte l’arrosage pour chaque plante, ce qui évite le gaspillage de l’eau. Il communique également à l’utilisateur, par le biais d’une application dédiée, des mesures concernant le potager, ainsi que l’évolution et l’état de la pousse. Ainsi, il est devient facile de contrôler l’état de santé du potager, tandis que la machine prévient lorsque la récolte est possible.

Et il apparait que c’est cette facette qui séduit la génération Y, attirée par la technologie. La dimension open source et DIY du Farmbot Genesis permet à quiconque de pouvoir améliorer l’usage du robot, puisque les plans et le code du logiciel qui lui sont associés, sont modifiables à souhait.

Le potager géré par un farmbot couterait la coquette somme d’environ 3000 euros, et bien que l’idée soit très séduisante sur le papier, tout le monde n’aurait pas cette somme à allouer à cette activité, ni même la place pour l’accueillir. Cependant, il s’agit d’un bon début afin de sensibiliser les populations à la perte du contact avec la terre (en attendant de meilleures solutions) et l’évolution des modes de vie induisant une transformation du milieu citadin, et ce afin de développer l’agriculture urbaine et mettre en place des circuits courts.

Sources : Mr MondialisationDigital Trends