Faire du sport sans effort grâce à une simple pilule ?

Crédits : RyanMcGuire / Pixabay

Des scientifiques auraient trouvé comment reproduire les réactions du corps à une activité physique. Et si, dans une dizaine d’années, prendre une simple pilule remplaçait la pratique d’un sport?

Prendre un médicament au lieu d’aller faire du sport, en voilà une idée saugrenue ! Obtenir les effets bénéfiques d’une activité physique, et ce, sans le moindre effort, est en tout cas la conclusion d’une étude menée en collaboration entre les universités de Sydney (Australie) et Copenhague (Danemark), publiée dans le journal Cell Metabolism le 1er octobre 2015.

Les chercheurs ont montré que l’exercice physique provoquait 1.000 changements moléculaires dans les muscles squelettiques (sur 562 protéines), dont une liste a été établie. Quatre patients ont été testés sur un exercice physique de dix minutes, quant au changement biologique s’opérant dans leurs muscles.

« Nous avons réalisé une esquisse de cette activité qui jettera les bases des futurs traitements, le but final étant de reproduire les effets de l’exercice physique. Nous savons depuis longtemps qu’il existe beaucoup de signaux suscités par l’exercice, mais nous étions les premiers à créer cette carte et nous connaissons désormais leur complexité » explique le Dr Nolan Hoffman pour le site Quartz relayant l’étude.

Il s’agit de comprendre et identifier les changements que notre corps opère sous l’effet de l’activité physique, dans le but de les reproduire par un médicament. Les effets sont assez nombreux, alors les scientifiques devront identifier les plus significatifs d’entre eux afin de débuter la création d’un médicament qui pourrait être démocratisé à l’horizon 2025.

Un autre co-auteur de l’étude, le professeur David James, estime que ce type de médicament serait prescrit pour aider les personnes n’ayant pas la capacité de fournir des efforts suffisants dans le cadre d’une activité physique, par exemple les gens ayant des problèmes cardiaques, ou encore neurologiques :

« Si nous pouvions convaincre les gens de faire plus d’exercice physique, cela leur serait bénéfique, mais nous devons penser à des [traitements alternatifs], spécialement pour les gens les plus fragiles » indique le chercheur.

Sources : Slate — Le Point