Faire des mises à jour de nos voitures comme sur nos smartphones, c’est pour quand ?

Crédits : Max Pixel

Afin de fournir de l’aide aux millions de personnes tentant d’échapper à l’ouragan Irma, le constructeur Tesla a activé une fonctionnalité présente dans certains modèles afin d’élargir leur portée de manière temporaire. Le fait est que nous sommes déjà dans une autre dimension pour l’automobile.

En effet, les automobiles Tesla font déjà l’objet de mises à jour logicielles tout comme on le ferait sur un smartphone ! Baptisée over-the-air (OTA), cette technique de mise à jour par Internet est principalement utilisée par Tesla afin de corriger d’éventuelles failles de sécurité ou encore remettre à jour les fonctionnalités de conduite autonome.

Les automobiles les plus récentes sont déjà de véritables ordinateurs sur roues. Ces véhicules possèdent entre 25 et 50 processeurs, voire une centaine pour certains modèles de berlines allemandes. Ces processeurs omniprésents gèrent toutes les fonctionnalités des automobiles telles que la navigation, la sécurité, la détection de collisions, le divertissement et même des fonctions liées au moteur ou encore au freinage.

Les véhicules doivent évidemment être mis à jour, mais actuellement, seul un rendez-vous chez le concessionnaire est possible afin d’effectuer cette manipulation. Il s’agit d’une perte de temps et d’argent pour les constructeurs et les propriétaires, c’est pourquoi dans un avenir proche, les voitures seront mises à jour à distance par réseau. Par exemple, General Motors a déjà annoncé commencer à fournir ses nouveaux véhicules avec un réseau baptisé OnStar.

Dans les cinq prochaines années, les voitures autonomes intégrant des mises à jour réseau seront nombreuses de par le monde, The Conversation parle de 180 millions d’unités ! Si les problèmes de cybersécurité étaient le principal frein à cette avancée, il faut croire que les constructeurs continuent d’avancer. Ce type de mise à jour passera par des connexions sécurisées, sera cryptée pour éviter les attaques et accompagnée de signatures devant être vérifiées et acceptées par un dispositif de sécurité équipant le véhicule.

La généralisation de ce système ne peut se faire sans les organismes régulateurs tels que la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEE-ONU) qui a créé un groupe de travail spécialement porté sur la cybersécurité et les mises à jour par réseau des véhicules à moteur. Les constructeurs doivent en effet prouver que les mises à jour réseau ne rendront pas les véhicules dangereux ou que les nouvelles fonctionnalités disponibles resteront vraiment dans les normes.

Source : The Conversation – Mashable