Faire de la friture serait bon pour les nuages ?

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Ce n’est pas une découverte, les fritures sont source de surpoids et impactent négativement la santé. Cependant, des chercheurs britanniques évoquent un potentiel effet positif sur l’environnement.

Saviez-vous qu’après un rapide bain dans l’huile de friture, la teneur en gras d’une pomme de terre passait de 0,1 gramme à 12 grammes. Évidemment, la texture craquante et le goût unique des aliments frits ont contribué à leur succès mais ceux-ci sont également néfastes pour la santé.

En revanche, ce que nous ne savions pas, c’est que les fritures agissent également sur l’environnement, en particulier sur le climat. Il s’agit d’une découverte faite lors d’une étude parue le 23 novembre 2017 dans la revue Nature Communications et menée par des chercheurs des universités de Reading, Bath et Bristol (Royaume-Uni).

Ces scientifiques ont prouvé pour la première fois que les molécules d’acides gras se dégageant de l’huile, sous forme de gouttelettes, se transforment spontanément en des structures 3D complexes une fois dans l’air. Le fait est que ces structures captent l’humidité de l’air et se condensent finalement afin de contribuer à la formation des nuages.

Or, les chercheurs ont estimé que dans la capitale britannique, Londres, la cuisine à base de friture est à l’origine de 10 % des microparticules que l’on retrouve dans l’air. Selon Christian Pfrang, principal meneur de l’étude qui s’est exprimé dans un communiqué officiel de l’Université de Reading, ces particules ont un impact sur les précipitations et il existerait, d’une manière plus générale, un potentiel pouvoir de ralentissement du réchauffement climatique.

En pratique, les chercheurs ont mené une expérience visant à faire léviter des gouttelettes d’eau salée et d’acide oléique, un acide gras insaturé associé à la cuisson. La découverte a été faite concernant la capacité de ces gouttelettes à changer leur propre structure pour devenir une sorte d’éponge piégeant l’humidité. Ainsi, ce procédé permet à l’humidité de rester plus longtemps dans l’atmosphère et contribue par conséquent à l’alimentation des nuages.

Enfin, si l’expérience n’a été menée qu’en intérieur, les scientifiques veulent désormais poursuivre leurs recherches et faire des tests en extérieur afin d’y observer le comportement des gouttelettes.

Sources : RTMashable