Face à l’Hyperloop, des ingénieurs travaillent sur un train futuriste qui pourrait filer à plus de 700 km/h !

Crédits : SpaceTrain

Il y a plus d’un demi-siècle, le TGV a été choisi au détriment de l’Aerotrain, un train se déplaçant sans contact avec le sol. Aujourd’hui, des Français désirent reprendre le projet, le moderniser et au passage doubler ses capacités, notamment au niveau de sa vitesse.

L’Aérotrain développé dans les années 1960 par la société Bertin Technologies était une sorte de train se déplaçant sans contact avec le sol, c’est à dire sur un coussin d’air. Celui-ci était guidé par une voie spéciale en forme de T inversé. Cependant, ce moyen de transport nécessitait son propre type de voie. Ainsi, le TGV a été préféré, car ce dernier pouvait aller aussi vite sur des voies aménagées, mais surtout pouvait utiliser le réseau ferroviaire déjà existant.

Construite en 1968, la voie d’essai de l’aérotrain d’Orléans, destinée à l’époque à expérimenter les aérotrains, est aujourd’hui désaffectée. D’une longueur de 18 kilomètres, cette voie suscite aujourd’hui l’intérêt de la startup française SpaceTrain. Émeuric Gleizes, fondateur de cette société, n’a pas mâché ses mots dans une récente déclaration :

« Au lieu de laisser les Américains prendre les devants avec leur projet Hyperloop, nous avons décidé de reprendre la main. »

Crédits : SpaceTrain

À son époque, Jean Bertin – ayant mis évidence le phénomène d’effet du sol et ayant déposé le brevet du coussin d’air – était tout de même parvenu à faire avancer un wagon-test en aluminium à la vitesse maximale de 1300 km/h ! Le but de la start-up SpaceTrain est de reprendre le concept en modernisant les matériaux et les technologies : sont évoquées des navettes en fibre de carbone, des turbines à hydrogène, des moteurs à induction ou encore des batteries en graphène.

La douzaine d’ingénieurs de SpaceTrain parle de propulser l’aérotrain dans un tunnel-tube sous pression à une vitesse théorique maximale de 720 km/h. La vitesse atteinte à l’époque par Jean Bertin a en revanche été laissée de côté, car nul ne sait comment les passagers pourraient supporter une telle vitesse.

En revanche, la start-up n’est pas encore prête à véritablement lancer son projet, car il lui faut tout d’abord réunir 13 millions d’euros afin de rénover la voie d’essai de l’aérotrain d’Orléans située entre Saran et Ruan (Loiret, région Centre-Val de Loire). Quoi qu’il en soit, il est question de lancer les premiers essais en 2020 si tout se déroule comme prévu, et un jour des passagers pourront peut-être effectuer le trajet Orléans-Paris en 25 minutes seulement, dans un moyen de transport silencieux pour le grand bonheur des riverains.

Sources : Détours – France 3