Exploration spatiale : la NASA finance 14 concepts innovants

Crédits : Quinn Morley / NASA

Récemment, l’Agence spatiale des États-Unis a annoncé avoir débloqué une certaine somme d’argent à allouer à une quinzaine de concepts en lien avec l’exploration spatiale. Grâce à ce financement, les chercheurs à l’origine de ces concepts pourront débuter leur développement et identifier de potentielles limites.

Nourrir les idées visionnaires

Faire progresser la conquête spatiale à l’intérieur et à l’extérieur du Système solaire, tel est l’objectif de la NASA. Or, l’agence tente de mettre toutes les chances de son côté avec le NASA Innovative Advanced Concepts (NIAC). Il s’agit d’un programme lancé en 2011 destiné à « nourrir les idées visionnaires », comme l’explique un billet de blog publié le 10 janvier 2023.

Cette année, 14 projets ont été retenus et leurs responsables auront à disposition un financement de 175 000 dollars chacun. Il s’agira d’étudier la physique des concepts, établir la feuille de route du développement technologique à effectuer, identifier les limites potentielles des projets et enfin identifier des possibilités de transition afin de les concrétiser.

« Ces études initiales de phase I dans le cadre du NIAC aident la NASA à déterminer si ces idées futuristes pourraient ouvrir la voie à de futures capacités d’exploration spatiale et permettre de nouvelles missions étonnantes » a déclaré Michael LaPointe, responsable du programme NIAC au siège de la NASA.

NIAC programme NASA
Crédits : NIAC / NASA

Un premier soutien

Parmi les 14 projets du programme NIAC, le plus prometteur semble être celui de Quinn Morley, de l’incubateur Planet Enterprises : le TitanAir (voir image principale). Il s’agit ici d’un hydravion dont l’objectif sera d’explorer Titan, le plus grand satellite naturel de la planète Saturne. L’appareil sera en théorie capable de naviguer dans l’atmosphère et les océans de ce satellite pour y recueillir du méthane et des matières organiques à étudier.

Citons aussi le projet d’Artur Davoyan de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). L’intéressé a imaginé un système de propulsion inédit qui pourrait donner aux appareils la possibilité d’accéder à l’espace lointain beaucoup plus rapidement. Évoquons également Mary Knapp du Massachusetts Institute of Technology (MIT), dont l’objectif est de mettre au point un observatoire de l’espace lointain ayant recours à un groupe de plusieurs milliers de petits satellites. Le but est de parvenir à détecter les émissions radio à basse fréquence de l’univers primitif et capter les champs magnétiques des exoplanètes semblables à la Terre.

Parmi les autres idées, citons des blocs d’habitat à croissance autonome pour gagner de l’espace dans les vaisseaux en direction de Mars (Congrui Jin – Nebraska University) ou encore des pipelines permettant de faire la navette entre les différentes bases lunaires (Peter Curreri – Lunar Resources). Enfin, il est important de préciser que tous ces projets n’en sont qu’à leur phase initiale et que l’objectif de la NASA est d’apporter un premier soutien afin de confirmer si ces idées peuvent réellement se concrétiser ou non.