Comment expliquer les coups de soleil ?

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L’été a fait une entrée très remarquée et c’est une vague de chaleur caniculaire qui devrait envahir la France entière cette semaine. L’occasion pour beaucoup d’aller s’exposer au soleil et au menu, pour de nombreuses personnes, les coups de soleil qui vont avec. Comment les expliquer ?

« Le Soleil est une usine thermonucléaire qui émet des rayons, de différentes longueurs d’onde, classés en fonction de ces longueurs, et donc de l’énergie qu’ils émettent » déclare Luc Thomas, le directeur du service de dermatologie de Lyon-Sud. Invisibles et indolores, ces rayons pénètrent de différentes manières dans la peau, selon leur type. Ainsi, les UVA pénètrent en profondeur quand les UVB ne pénètrent que dans l’épiderme, bien plus sensible, et dont les cellules souffrent.

Les cellules meurent ou se transforment

Dans un premier type de réaction, les cellules préfèrent mourir, un mécanisme de protection de l’organisme. Cela s’appelle l’apoptose. Mais en mourant, ces cellules laissent des possibilités d’inflammations, de dilatation des vaisseaux sanguins et de rougeurs. « Lorsque l’on pèle, ce sont aussi ces cellules mortes qui remontent à la surface » précise Luc Thomas, qui rappelle aussi qu’un coup de soleil n’est pas une brûlure provoquée par la chaleur, mais une irradiation électromagnétique.

Dans un second type de réaction des cellules, plutôt que de mourir, celles-ci parviennent à se « réparer » grâce à des enzymes. Mais si les agressions se multiplient ou durent, toutes les cellules ne peuvent pas se réparer, ce qui peut mener à un endommagement de l’ADN et provoquer ensuite des mutations de la cellule, des divisions, et à long terme des cellules cancéreuses : carcinomes ou mélanomes.

Ces risques sont bien entendu plus élevés chez l’enfant, et les dommages que ces coups de soleil peuvent provoquer chez eux se manifestent bien plus tard dans leur vie. « Les petits ont souvent une peau plus claire. Leurs défenses antiUV ne sont pas matures. De plus, la brûlure est proportionnellement plus grande que sur un adulte » déclare Luc Thomas.

Source : Le Progrès