Alors que nous venons de célébrer le 20ème anniversaire de la présence humaine continue à bord de l’ISS, les astronautes n’ont, cette année encore, pas chômé.
À plus de 400 km au-dessus de nos têtes, ces derniers ont en effet multiplié les expériences en milieu de micro-gravité, nous livrant des informations précieuses qui permettront d’assurer notre avenir dans l’espace. En voici quelques-unes.
Une vue à 360 degrés de l’ISS
En 2020, les équipages à bord de la station ont été à la fois les vidéastes et les sujets d’une production connue sous le nom de The ISS Experience. Celle-ci vise à capturer la vie des astronautes à bord du laboratoire en orbite pour créer une expérience de réalité virtuelle cinématographique. Jessica Meir est ici vue en arrière-plan en train d’échanger des supports nourrissant des échantillons d’os à l’intérieur de la « boîte à gants des sciences de la vie ».
Les astrobees
Les astronautes et cosmonautes à bord de l’ISS ne sont pas les seules « abeilles » occupées du laboratoire. La station abrite en effet plusieurs assistants robotiques, appelés « Astrobees ». Équipés de caméras et de capteurs, ils visent à faciliter les opérations en orbite, déchargeant les astronautes des tâches de routine afin que ces derniers puissent se concentrer sur de la science critique.
Le commandant de l’Expédition 63, Chris Cassidy, a mis en marche deux des trois robots disponibles pour effectuer des tests en préparation du défi de programmation de robots « Kibo ». Celui-ci donne aux étudiants la chance d’essayer leur propre code informatique sur ces robots autonomes.
Enquête VECTION
Chris Cassidy prépare ici l’enquête VECTION, une étude examinant comment le manque de gravité perturbe la capacité d’une personne à interpréter visuellement le mouvement, l’orientation et la distance.
Effets quantiques
Avant de revenir sur Terre, l’astronaute de la NASA Christina Koch a travaillé sur le Cold Atom Lab. Celui-ci permet de mener des recherches sur les effets quantiques des gaz refroidis au quasi zéro absolu. Cette étude peut fournir un aperçu des lois fondamentales de la mécanique quantique et soutenir le développement de technologies telles que la détection ultraprécise et le chronométrage.
Micro-gravité et corps humain
Quelques jours seulement après son arrivée à bord de la station spatiale, l’astronaute Victor Glover s’est attaqué à l’expérience GRIP de l’ESA. Celle-ci vise à étudier les effets des vols spatiaux de longue durée sur la capacité des astronautes à réguler la force de préhension et les trajectoires de leurs membres supérieurs lorsqu’ils manipulent des objets.
Un peu de cardio
Jessica Meir et Kate Rubins ont toutes deux travaillé sur la recherche cardiaque pendant leur séjour en orbite.
Meir a mené l’expérience Engineered Heart Tissues, visant à mieux comprendre la fonction cardiaque, qui pourrait s’avérer utile pour le développement de médicaments et d’autres applications liées au dysfonctionnement cardiaque sur Terre.
Rubins, de son côté, a mené l’étude Cardinal Heart, qui vise à comprendre le vieillissement et l’affaiblissement des muscles cardiaques afin de fournir de nouveaux traitements aux humains sur Terre et aux astronautes dans l’espace.
Pomme de douche
Bob Behnken, arrivé à bord de la première capsule de SpaceX, mène ici une étude évaluant le débit d’eau de la pomme de douche H2Okinetic. Ces recherches en microgravité pourraient aider à améliorer la technologie dans le but de proposer une meilleure expérience utilisateur tout en économisant l’eau et l’énergie.
Premiers radis
Il y a quelques jours, l’astronaute Kate Rubins a récolté les premiers radis ayant poussé à bord de l’ISS. Les brassicacées (une vingtaine de plants) ont ensuite été placées dans une chambre froide en attendant le voyage de retour sur Terre prévu l’année prochaine.
Comme d’autres agences et sociétés privées, la NASA vise en effet une exploration durable de la Lune et, un peu plus tard, de la planète Mars. Si ces projets à long terme se concrétisent, les futurs astronautes concernés devront alors produire une nourriture fraîche et nutritive directement sur place, les coûts de fret étant beaucoup trop importants. Dans cet esprit, l’agence américaine explore depuis plusieurs années la capacité de certaines plantes à pousser en milieu de microgravité.
Décoder l’ADN
L’astronaute Chris Cassidy travaille ici à l’intérieur du module Harmony sur un projet de séquençage et l’identification d’échantillons d’ADN microbien.
Échantillons humains
Toujours Cassidy, qui nous montre ici des échantillons de sang, de salive, d’urine et de matières fécales collectés dans le cadre d’une expérience de physiologie alimentaire. Concrètement, cette enquête vise à documenter l’effet des améliorations alimentaires sur la physiologie humaine et la capacité de ces améliorations à améliorer l’adaptation aux vols spatiaux.
Vaisseaux sanguins
On termine avec Jessica Meir, qui surveille ici ses vaisseaux sanguins dans le cadre de l’expérience Vascular Echo. Les parois de certains vaisseaux peuvent devenir plus épaisses et plus rigides dans l’espace. D’où l’importance d’opérer des échographies régulières.