Plus de trente ans après avoir identifié la première planète extrasolaire, les astronomes continuent d’enchaîner les études. Cette année fut encore riche en surprises. Voici une liste non exhaustive des cinq principales découvertes de 2023 entourant les exoplanètes.
Une première planète troyenne ?
En exploitant le réseau de télescopes ALMA, des astronomes ont repéré un nuage de débris partageant une orbite avec une planète, suggérant qu’il pourrait s’agir d’éléments de construction d’une nouvelle planète ou des vestiges d’un objet déjà formé. Cette observation constituerait la preuve la plus convaincante jusqu’à présent de la possibilité que deux planètes puissent partager une même orbite.

Une valse parfaite
Il y a quelques semaines, des astronomes ont découvert un système stellaire exceptionnel abritant six planètes en rotation synchronisée autour de la même étoile depuis des milliards d’années.
Dans ce système, la planète la plus éloignée effectue une orbite complète en simultané avec six orbites de la planète la plus proche. Les quatre autres planètes suivent des schémas orbitaux similaires, créant ainsi une danse cosmique parfaitement coordonnée.

Un fromage à pâte molle
Éris, une planète naine située dans la ceinture de Kuiper, se révèle être en rotation synchrone avec sa lune Dysnomie en raison du verrouillage des marées.
Des observations montrent que la dissipation d’énergie due à ce phénomène est particulièrement importante, suggérant une structure interne unique pour Éris. Les données indiquent que la surface d’Éris, similaire à Pluton, pourrait en effet être molle, un peu comme du fromage, en raison de mouvements convectifs dans sa coquille de glace.

Une surprise dans l’atmosphère d’une exoplanète
Grâce au télescope spatial James Webb, des chercheurs ont pu scruter l’atmosphère de WASP-107b, une exoplanète souvent qualifiée de « pelucheuse » en raison de sa faible densité. Les observations ont révélé des caractéristiques atmosphériques intrigantes, incluant de la vapeur d’eau, du dioxyde de soufre et la présence de nuages de sable silicaté dans cette atmosphère dynamique.
La découverte de dioxyde de soufre a particulièrement surpris les chercheurs en raison de l’émission relativement faible de photons lumineux à haute énergie par son étoile hôte. La faible densité de la planète permet à ces photons de pénétrer profondément dans son atmosphère, déclenchant des réactions chimiques conduisant à la formation de cet élément.
Les chercheurs ont également identifié des nuages de sable de silicate formés de manière similaire à ceux de la Terre. Cette découverte révolutionne la caractérisation des exoplanètes et offre un nouvel éclairage sur notre système solaire grâce à la technologie avancée du télescope spatial James Webb.

Une exoplanète volcanique de la taille de la Terre
LP 791-18 d, une exoplanète en orbite autour d’une étoile naine rouge à environ 90 années-lumière de la Terre, a été caractérisée par des chercheurs de l’Institut de recherche sur les exoplanètes de l’Université de Montréal.
Plus grande et plus massive que la Terre, LP 791-18 d partage son système avec deux autres planètes, LP 791-18 b et c. Les interactions proches entre les planètes entraînent une déformation qui provoque une activité volcanique à la surface. Cette activité la présence possible d’eau liquide, bien que la planète ne soit pas un candidat idéal pour la vie. Des observations futures du James Webb Telescope sont prévues.

