Illustration artistique : ESA/ATG medialab

ExoMars : ça coince pour le module Schiaparelli, toujours muet sur la planète Rouge

Alors qu’il devait se poser sur le sol martien ce mercredi 19 octobre 2016 et devenir le premier engin européen à s’y poser, le module Schiaparelli a cessé de communiquer avec la Terre environ 50 secondes avant l’atterrissage. Au lendemain, toujours aucun signe de vie.

S’il ne fait aucun doute que le module russo-européen Schiaparelli a bien atterri sur Mars, la situation de l’engin reste à déterminer au lendemain de cet atterrissage. En effet, ce jeudi, l’agence spatiale européenne (ESA) a confirmé que le module qui fait partie de la mission ExoMars2016 n’a toujours pas donné signe de vie.

« On ne sait pas s’il a survécu ou pas. Nous ne sommes pas encore en mesure de déterminer les conditions (…) dans lesquelles l’atterrisseur a touché le sol » mercredi, a déclaré Andrea Accommazzo, chef des missions du système solaire à l’ESA, depuis le centre européen de contrôle des opérations (ESOC) à Darmstadt, en Allemagne. Il faudra d’autres éléments pour savoir « s’il a survécu structurellement ou pas« , a-t-il ajouté. Les données envoyées par Schiaparelli durant sa descente à la sonde TGO (Trace Gas Orbiter) ont été téléchargées et sont en voie d’analyse, apprend-on sur le site de l’ESA.

Il y a de quoi se mordre les doigts. En effet, le module a effectué un voyage de 500 millions de kilomètres à bord de la sonde TGO, laquelle a été placée en orbite autour de Mars, et a été largué samedi 15 octobre au-dessus de la planète rouge dont il devait toucher la surface mercredi à 16h42. Tout a fonctionné « jusqu’à un certain point seulement« , le module ayant « cessé d’émettre environ 50 secondes avant l’heure d’atterrissage prévue« , a précisé l’ESA. Le module n’aurait pas fonctionné comme prévu après la phase de déploiement du parachute. « L’analyse des données reçues prendra du temps, mais elles sont significatives« , a précisé M. Accommazzo.

Si l’ESA venait à confirmer qu’il s’agit là d’un échec, celui-ci serait double. En effet, ExoMars 2016 devait effacer l’échec de 2003 dont le module Beagle 2 avait été perdu dans l’atmosphère martienne, mais devait surtout préparer une mission de plus grande envergure, ExoMars 2020.

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Crédits : ESA

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Rédigé par david