ExoMars 2020 : l’atterrissage en parachute semble possible à présent

ESA

Le nouveau système de déploiement des parachutes visant à permettre l’atterrissement de la mission ExoMars 2020 sur la planète rouge semble fonctionner. Une excellente nouvelle qui pourrait amener l’ESA à tenir ses délais.

Atterrir sur Mars n’est pas facile dans la mesure où il n’y a quasiment pas d’atmosphère permettant de freiner la descente des vaisseaux. C’est d’ailleurs tellement compliqué que la moitié des missions visant à se poser sur la planète rouge se sont écrasées. Dans les grandes largeurs, il faut réussir à ralentir une sonde lancée à plus de 20 000 km/h en six minutes environ.

Pour se faire, les agences s’appuient généralement sur de grands parachutes. C’est ce que l’agence européenne (ESA) compte faire l’année prochaine dans le cadre de sa mission Exomars 2020. Le problème, c’est que les tests de déploiement des voilures ne se sont pas passés comme prévu. Et le temps presse.

L’expertise de la NASA

Pour lancer sa mission, l’ESA doit profiter d’une fenêtre de lancement ouverte entre le 26 juillet et le 12 août prochain. En cas d’échec, elle devra patienter jusqu’à la prochaine fenêtre de lancement qui ne se présentera qu’en 2022. Face à l’urgence de la situation, l’agence européenne a réagi en demandant de l’aide à la NASA qui bénéficie d’une grande expérience dans le domaine.

Au cours de ces dernières semaines, les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena, en Californie, ont repensé la façon dont les parachutes pouvaient être libérés du sac, dans le but d’éviter un maximum de frottements. Le nouveau système a subi un premier test concluant il y a quelques jours. D’autres tests de confirmation auront lieu en février en haute altitude.

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L’un des parachutes d’essai après extraction de son sac. Crédits : Nasa / JPL-Caltech

Deux missions très attendues

En cas de succès, la mission ExoMars 2020 tiendra ses délais et sera lancée sur la planète rouge dès l’année prochaine. On rappelle que la NASA profitera également de cette fenêtre de lancement pour envoyer son propre rover sur Mars. L’agence américaine a d’ailleurs officiellement présenté sa machine vendredi dernier.

Les deux missions auront pour principal objectif de rechercher des traces de vie passée sur la planète. Pour se faire, l’agence européenne a jeté son dévolu sur Oxia Planum, une plaine située un peu plus au nord de l’équateur de Mars. De son côté, la NASA devrait normalement se concentrer sur le cratère Jezero, censé avoir abrité un delta de rivières menant à un lac, il y a entre 3,5 et 3,9 milliards d’années.

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