Il existerait non pas deux types de diabète mais cinq !

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Des chercheurs suédois ont mené une étude d’envergure leur ayant permis de comptabiliser cinq types de diabète. Jusqu’à aujourd’hui, la médecine en identifiait seulement deux – les diabètes de type 1 et 2.

Le diabète de type 1 touche souvent les personnes jeunes et ne représente que 10% des diabétiques. Il s’agit d’une maladie auto-immune. En effet, l’organisme perd sa capacité à reconnaître les cellules bêta dans le pancréas, ces dernières ayant la mission de produire l’insuline et se met à les détruire. Ainsi, notre corps devient incapable de réguler son taux de sucre, qui augmente.

Le diabète de type 2 touche logiquement le reste des personnes diabétiques, soit 90%. L’hyperglycémie des patients peut avoir deux raisons : le pancréas fabrique encore de l’insuline mais en quantité insuffisante (insulinopénie), ou bien cette insuline ne s’avère pas efficace (insulinorésistance). A savoir que le diabète de type 2 apparaît généralement après 40 ans.

Ces définitions sont remises en cause par des chercheurs de l’Université de Lund (Suède) ayant récemment publié une étude dans The Lancet Diabetes and Endocrinology. Les scientifiques indiquent avoir étudié les dossiers de plus de 10 000 patients diabétiques en Suède et en Finlande, et avoir conclu à l’existence de cinq types de diabète et non deux. Selon eux, le diabète de type 2 engloberait en réalité quatre catégories relatives à deux formes sévères et deux formes bénignes de la maladie.

Dans la nouvelle définition apportée par les chercheurs, nous trouvons par exemple l’appellation « diabète insulinodépendant sévère ». Cette notion semble assez proche du diabète de type 1 car les patients ont un Indice de Masse Corporelle (IMC) plutôt faible, témoignent d’un manque d’insuline et l’apparition de la maladie est précoce dans la vie des patients.

Cependant, les patients n’ont pas d’anticorps pouvant révéler une maladie auto-immune, ce qui fait toute la différence avec le diabète de type 1. Selon les chercheurs, les patients se trouvant dans ce cas ont plus de risques que les autres d’être atteints de rétinopathie diabétique, une maladie des yeux causée par une grave complication du diabète et qui touche la moitié des patients diabétiques de type 2.

Sources : Sciences et Avenir – Le Figaro