Exceptionnelle découverte d’une cité perdue au Honduras

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Une expédition d’archéologues américains et honduriens a mis au jour toute une cité perdue dans la jungle de La Mosquitia, à l’est du Honduras. Une découverte exceptionnelle et grandiose puisqu’il pourrait s’agir de la légendaire « Cité du Dieu-singe » et qui pourrait bien être la plus importante du XXIe siècle.

C’est en plein cœur de la jungle de la région de La Mosquitia au Honduras, à 320 km au nord-est de la capitale Tegucigalpa, qu’une équipe d’archéologues a découvert récemment toute une cité perdue et superbement préservée. « Les archéologues ont étudié et cartographié des places, terrassements, monticules ainsi qu’une pyramide appartenant à une culture ayant prospéré il y a un millier d’années avant de disparaître » explique le National Geographic. « L’équipe scientifique est retournée mercredi sur le site et a découvert des sculptures en pierre demeurées intactes. »

Dans cette cité, les archéologues ont également découvert une cinquantaine d’artefacts en tout. Parmi ces objets, on trouvait notamment de la vaisselle finement décorée de serpents, de vautours et de figures zoomorphiques. Mais l’un des objets les plus exceptionnels retrouvés est une tête de jaguar sculptée, et parfaitement intacte. Selon Oscar Neil Cruz, chef archéologue à l’Institut d’Anthropologie et d’Histoire du Honduras, ces artefacts dateraient de 1000 à 1400 apr. J.-C.

Selon toute vraisemblance, il s’agit ici de la légendaire « Cité blanche », ou « Cité du Dieu Singe ». Mais cette civilisation précolombienne bien distincte des Mayas a encore très peu été étudiée et reste inconnue à ce jour à tel point que les archéologues ne lui ont toujours pas donné de nom.

La « Cité Blanche », ou « Cité du Dieu Singe »

La « Cité blanche », aussi appelée « Cité du Dieu Singe » suscite les passions depuis plusieurs décennies. Elle avait d’abord été évoquée au XVe siècle par les conquistadors espagnols. Comme l’explique le National Geographic : « Pendant des siècles, des explorateurs ont raconté l’histoire des remparts blancs d’une ville perdue aperçus par-dessus le feuillage de la jungle. Les histoires d’indigènes parlent d’une “maison blanche” où ils ont trouvé refuge face aux conquistadors espagnols. En fait, ce serait un paradis duquel personne ne revenait ».

Celle-ci a ensuite été popularisée en 1940 quand l’archéologue américain Theodore Morde prétendait l’avoir trouvée, sans en dévoiler la localisation de peur qu’elle soit pillée. C’est ensuite seulement, en 2012, après une expédition aérienne que les ruines ont été scannées et identifiées, ne laissant plus de doutes sur son existence. Il aura donc fallu trois années de plus pour la mettre au jour.

Cette découverte pourrait être la plus importante du début du XXIe siècle et le gouvernement hondurien désire maintenant « protéger ce site, mais n’a pas l’argent nécessaire. Nous avons d’urgence besoin d’une aide internationale », déclare le directeur de l’Institut hondurien d’anthropologie et d’histoire Virgilio Paredes Trapero, craignant notamment les conséquences de la déforestation sur les richesses qui pourraient encore receler sur ce sol. « Si nous ne faisons pas quelque chose tout de suite, la plupart de cette forêt aura disparu en huit ans », conclut-il.

Source : nationalgeographic