Des étudiants chinois vont vivre un an « comme sur la Lune »

À quand le retour de l'Homme sur la Lune ? / Crédits : Nasa

C’est dans un laboratoire clos simulant un environnement lunaire que des étudiants chinois vont se relayer 365 jours durant, preuve d’une véritable volonté du pays de s’engager dans les futures missions habitées vers notre satellite naturel.

« Yuegong-1 » ou « Palais lunaire-1 » est le nom du module de 160 m² dans lequel quatre étudiants de l’Université pékinoise de Beihang spécialisée dans la recherche astronautique sont entrés ce mercredi 10 mai 2017 comme l’a annoncé l’agence Chine nouvelle. Mais ce module n’a rien d’un palais : il s’agit d’un laboratoire scientifique qui simule l’environnement de la Lune. Les étudiants se relaieront dans cet espace de travail durant 365 jours.

L’objectif ici est de simuler une longue mission en autonomie sans aucun apport extérieur, preuve d’une véritable volonté de la Chine d’envoyer des humains sur la Lune, ce que le pays ne devrait pas faire avant une dizaine d’années.

Ce mercredi 10 mai, les quatre étudiants (deux hommes et deux femmes) ont investi les lieux où ils séjourneront pendant soixante jours avant d’être relayés par quatre nouveaux volontaires qui resteront quant à eux 200 jours dans le module. Enfin, les quatre premiers reviendront pour clore l’expérience durant 105 jours.

Crédits : Xinhua

Ce « Palais lunaire » dispose de deux modules de culture de végétaux ainsi que d’un espace de vie de 42 m². Il est composé de quatre zones de sommeil, d’une salle commune, d’une salle de bain, d’une pièce réservée au traitement des déchets et d’une autre pour l’élevage d’animaux. Ainsi, pour vivre à l’intérieur du module en autonomie, les déchets humains seront traités par biofermentation et des plantes et légumes expérimentaux seront cultivés grâce à des sous-produits de déchets alimentaires et ménagers. « Je serai chargé du traitement des déchets solides, de l’urine, de la paille, du battage du blé et de la préparation des repas », a indiqué l’un des étudiants à la télévision publique CCTV.