Des chercheurs américains ont récemment publié une étude qui prouve que les métaux ont la capacité de se régénérer comme peut le faire la peau humaine. Cependant, même si cela n’est pas possible en toute circonstance, ces résultats restent très prometteurs.
Une découverte stupéfiante
À l’époque où le film Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991) est sorti, le robot T-1000 conçu par le superordinateur Skynet avait fait sensation. En effet, il était fait d’un alliage dit « polymimétique » et était donc capable de se liquéfier et de se reformer rapidement. Par ailleurs, cette machine était évidemment capable de se régénérer en cas de blessure. Du métal qui se régénère ? La notion appartient depuis très longtemps au domaine de la science-fiction, mais peut-être plus pour longtemps. Des scientifiques qui travaillaient pour les Sandia National Laboratories (États-Unis) ont publié une étude sur le sujet dans la revue Nature le 19 juillet 2023.
Selon les chercheurs, le métal peut se régénérer en cas de fêlures dans sa structure. Ce processus est comparable à la cicatrisation de la peau humaine en cas de coupure. Brad Boyce, codirecteur de l’étude, a en effet expliqué dans un communiqué avoir confirmé la capacité propre des métaux à se réparer eux-mêmes, et ce, au moins dans le cas de dégradations à l’échelle nanoscopique. Ainsi, il est question d’une régénération à une échelle très petite, c’est-à-dire de l’ordre du milliardième de mètre. Couper une barre de fer en deux ne donnera donc pas lieu à une scène étonnante. Toutefois, même à cette échelle très réduite, la découverte de la régénération des métaux reste stupéfiante, même si elle n’est pas possible dans tous les cas.
Une découverte faite par hasard
À l’origine, les chercheurs étudiaient la manière avec laquelle certaines fissures se forment et se répandent dans un morceau de platine. Le morceau en question a été mis sous vide, puis placé sous un microscope à électron pouvant réaliser jusqu’à deux cents images par seconde. Durant les quarante premières minutes, les fissures du métal se sont développées (comme l’attendaient les chercheurs). Toutefois, après ce laps de temps, le processus s’est complètement inversé.
Ces travaux pourraient-ils ouvrir la porte à des applications dans la vie réelle ? Rien ne permet de l’affirmer, en tout cas pour l’instant. Il est toutefois entre autres possible d’imaginer des bâtiments capables de se remettre plus facilement des tremblements de terre ou encore la construction de ponts plus endurants.
