Des chercheurs britanniques disent avoir trouvé le meilleur moyen de stopper la cigarette. Selon eux, être en couple permettrait de maximiser ses chances d’y arriver. En effet, le conjoint serait d’une grande aide morale dans le cadre d’une telle entreprise.
Seul face à l’arrêt du tabac
Il y a quelques semaines, nous évoquions le fait que la Food and Drug Administration (FDA) était à l’origine d’un jeu vidéo destiné à la lutte anti-tabac. Il s’agissait d’un jeu plutôt sombre et violent, principalement destiné aux jeunes. Diffusé lors d’une campagne visant les 12-17 ans, ce jeu avait pour but de réduire la consommation de tabac chez les jeunes, celle-ci ayant augmenté de 38 % en 2018. Or, les trois quarts des jeunes commençant à fumer continuent à l’âge adulte.
En France, il existe plus de 15 millions de fumeurs, dont 58 % désirent arrêter. L’étude menée par l’Imperial College London (Royaume-Uni) pointe le fait que ces personnes qui souhaitent se défaire de leur addiction se sentent parfois seules. En effet, éviter certaines sorties ou encore les « pauses clopes » au travail ne les aiderait pas d’un point de vue psychologique. Principale auteure de l’étude, Magda Lampridou indique également la présence de symptômes résultant du sevrage de la nicotine : prise de poids, mauvaise humeur ou encore troubles du sommeil.
Maximiser ses chances d’arrêter
Dans leur étude publiée par l’European Society of Cardiology (ESC) le 12 avril 2019, les chercheurs pensent qu’être en couple pourrait être d’une grande aide. Ensemble, les deux partenaires devraient avoir des activités de substitution (méditation, régime alimentaire plus sain) ainsi que des distractions (promenades, cinéma). De plus, la personne désirant arrêter pourrait trouver chez son ou sa partenaire une aide morale, un soutien actif qui serait bien plus constructif que des remontrances.
L’étude a réuni 222 fumeurs ayant un risque élevé de maladies cardiovasculaires, ou ayant déjà subi un infarctus. De plus, 55 % des partenaires étaient également fumeurs. Les volontaires ont suivi un des quatre programmes de cardiologie préventive de l’étude. Également, un substitut à la nicotine leur a été proposé (patch, chewing-gum ou varénicline).
À la fin de l’étude, 64 % des patients et 75 % de leurs partenaires avaient arrêté de fumer. Surtout, les couples essayant d’arrêter ensemble avaient 5,8 fois plus de chances d’y parvenir par rapport à un individu livré à lui-même. Les chercheurs ont également indiqué que les anciens fumeurs peuvent également influencer positivement leur partenaire. En revanche, et cela paraît logique, ces mêmes anciens fumeurs s’exposent à une rechute en tentant de soutenir leur conjoint.
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