Selon le service Copernicus sur le changement climatique, la Terre vient de connaître ses trois mois d’été les plus chauds jamais enregistrés, tandis que nous vivons jusqu’à présent la deuxième année la plus chaude à ce jour, à peine plus froide que 2016. Les conséquences se sont par ailleurs fait ressentir au nord comme au sud et sur terre comme en mer.
Encore une année exceptionnelle
Selon les données recueillies par diverses agences de surveillance climatique, 2016 a été largement considérée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés de températures. Cette année-là, les températures mondiales moyennes à la surface de la Terre avaient en effet été exceptionnellement élevées. Depuis 2016, les années suivantes ont également été parmi les plus chaudes jamais enregistrées, soulignant ainsi la tendance continue du réchauffement climatique. Et visiblement, 2023 n’échappe pas à la règle.
Selon un nouveau rapport de l’OMM, qui s’appuie sur les données du service Copernicus, nous venons en effet de vivre l’été le plus chaud jamais enregistré. Le mois d’août aurait été particulièrement exceptionnel avec une température moyenne sur l’ensemble du globe environ 1,5°C plus chaude que la moyenne préindustrielle pour la période 1850-1900. Si l’on observe la tendance de janvier à août, 2023 est pour le moment la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée derrière 2016.
Ces trois derniers mois ont été difficiles pour tout le monde, en particulier pour les habitants de l’hémisphère nord qui viennent d’essuyer plusieurs vagues de chaleur alimentant des incendies de forêt dévastateurs qui nuisent à la santé, perturbent la vie quotidienne et causent des ravages durables sur l’environnement. L’étendue de la glace de mer arctique était également inférieure de 10 % à la moyenne.
En mer, les températures mondiales de surface ont également atteint des niveaux sans précédent pour le troisième mois consécutif et l’étendue de la glace de mer en Antarctique reste à un niveau record pour cette période de l’année, affichant une valeur mensuelle inférieure de 12 % à la moyenne. Il s’agit de loin de l’anomalie négative la plus importante pour le mois d’août depuis le début des observations par satellite à la fin des années 1970.

« Nous pouvons encore éviter le pire »
Naturellement, l’augmentation des températures mondiales est en grande partie attribuée au changement climatique d’origine humaine, principalement causé par les émissions de gaz à effet de serre résultant des activités humaines telles que la combustion de combustibles fossiles, la déforestation et l’agriculture intensive.
« La dégradation du climat a commencé. Les scientifiques préviennent depuis longtemps des conséquences de notre dépendance aux combustibles fossiles. La hausse des températures exige une intensification de l’action. Les dirigeants doivent faire monter la pression dès maintenant en faveur de solutions climatiques. Nous pouvons encore éviter le pire du chaos climatique et nous n’avons pas un instant à perdre« , a déclaré António Guterres, le secrétaire général de l’ONU.
Notez enfin que cela se produit AVANT de constater l’impact du dernier phénomène El Niño en cours sur le climat. Or, les effets les plus importants se font souvent ressentir au cours de la deuxième année suivant son apparition. Cela laisse donc présager une année 2024 probablement record.