Aux États-Unis, la Darpa veut faire des plantes de véritables espionnes

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Aussi incroyable que cela puisse paraître, la Defense Advanced Research Projects Agency désire modifier l’ADN de plantes dans le but de leur donner la capacité d’espionner.

La DARPA n’est qu’autre que l’agence du département de la Défense des États-Unis chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire. Active depuis longtemps, on lui doit notamment l’arrivée d’Internet ou du GPS, et elle planche actuellement sur des projets aussi étonnants qu’effrayants : robots guerriers, drones invisibles, exosquelettes pour soldats etc.

Le dernier projet de la DARPA semble pourtant avoir une petite touche écologique. Blague à part, ce dernier baptisé Advanced Plant Technologies (APT) devrait concerner le domaine du contre-espionnage. Il est question de modifier des plantes afin de les transformer en « espions environnementaux », comme l’indique un communiqué de la DARPA publié le 17 novembre 2017.

Dans cette publication, l’agence déclare vouloir « mettre au point des capteurs robustes à base de plantes qui sont autonomes dans leur environnement et qui peuvent être surveillés à distance à l’aide du matériel existant. »

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Ces bio-capteurs devraient alors être observés via l’imagerie satellite et en ce qui concerne leur modification génétique, il est question d’utiliser les ciseaux moléculaires CRISPR-Cas9 qui incarnent une nouvelle technique d’édition génétique. Les chercheurs veulent donc reprogrammer l’ADN des arbres, des fleurs et bien d’autres.

Selon le communiqué toujours, les plantes ainsi modifiées pourraient réagir à la présence de composés « nitroatomiques », c’est-à-dire entrant dans la composition d’explosifs tels que les mines ou encore les armes chimiques, bactériologiques et radioactives.

Évidemment, la population est en droit de se poser des questions d’un point de vue environnemental. Néanmoins, la DARPA désire rassurer son monde, et a affirmé que « ces recherches se dérouleront dans des laboratoires et des serres confinés, qu’elles seront conformes aux règlements fédéraux, sous la surveillance additionnelle des comités institutionnels de biosécurité ». Nous voilà (presque) rassurés !

Sources : DarpaRFI