États-Unis : second cas mondial d’un nouveau virus, la « variole de l’Alaska »

virus variolle
Crédits : Dr. Kirsh / Pixnio

Pour la seconde fois, un nouveau virus de la famille de la variole a frappé une personne vivant en Alaska. Faut-il craindre une nouvelle pandémie mondiale ? Pour l’instant, ce virus transmis par de petits mammifères semble sévir seulement dans cette région des États-Unis.

Un second cas de « variole de l’Alaska »

Le bilan de la pandémie actuelle de Covid-19 continue de s’aggraver. Plus de 36,6 millions de personnes ont été infectées pour plus d’un million de décès. Si les médias évoquent quotidiennement cette crise sanitaire, d’autres virus peuvent toutefois faire leur apparition. Comme l’indique le quotidien local Anchorage Daily News le 1er octobre 2020, un nouveau virus de la famille de la variole vient d’infecter une personne vivant à Fairbanks (Alaska). Le Département de la santé en Alaska a publié un bulletin décrivant ce second cas de « variole de l’Alaska ». Il s’agit en effet de la seconde fois que ce nouveau virus infecte une personne vivant dans cette ville. En effet en 2017, des médecins avaient décrit un premier cas datant de 2015 dans une publication de la revue Clinical Infectious Diseases.

La patiente incarnant ce nouveau cas a vu apparaître une petite lésion sur la partie supérieure de son bras, puis celle d’un érythème quelques jours plus tard. La patiente a témoigné de la présence d’autres symptômes tels qu’une adénopathie, de la fatigue, des douleurs à l’épaule ainsi qu’une fièvre nocturne.

Fairbanks Alaska
En l’espace de cinq ans, les deux cas de « variole de l’Alaska » ont été détectés dans la ville de Fairbanks
Crédits : FairbanksMike / Wikipedia

Un orthopoxvirus proche de celui de la variole

Les médecins ont pratiqué une biopsie de la lésion dans un laboratoire. Ces derniers ont ensuite observé la présence d’un orthopoxvirus, le même que celui de la patiente de 2015. Rappelons que les orthopoxvirus sont des virus à ADN double brin appartenant à la famille des Chordopoxviridae. Capables d’infecter de nombreux vertébrés dont les humains, ils sont responsables de lésions cutanées bénignes mais également de maladies mortelles telles que la variole.

L’orthopoxvirus que les médecins ont identifié est du même type que celui de la variole. En revanche, celui-ci semble tout de même bien moins dangereux. Chez la nouvelle patiente, la douleur à l’épaule a disparu après deux semaines et la lésion, au bout de six semaines. Néanmoins, la patiente de 2015 n’a pas vu son état s’améliorer avant six mois.

Aucune raison de paniquer

Selon les médecins, la « variole de l’Alaska » est transmise par de petits mammifères. Évoquons le fait que la patiente possède deux chats, eux-mêmes potentiellement en contact avec les petits mammifères. L’intéressée a également affirmé n’avoir pas eu de contact avec un quelconque animal sauvage. Quant à la patiente de 2015, cette dernière avait une douzaine de petits mammifères à son domicile mais aucun n’avait le fameux orthopoxvirus.

Il s’avère que le mode de transmission à l’homme n’est pas encore bien clair. Toutefois, au vu de la proximité des deux cas, il s’agirait bien d’un animal vivant en Alaska. Les autorités sanitaires estiment que, du fait d’un écart de cinq ans entre les deux cas, l’infection au virus pourrait être seulement occasionnelle. Seules des recommandations ont été formulées comme éviter de toucher des animaux sauvages, des déjections et se laver régulièrement les mains.