États-Unis : on meurt désormais davantage à la maison qu’à l’hôpital !

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En 2017, les États-Unis sont revenus à une tendance qui avait disparu depuis plus d’un demi-siècle. En effet, les décès d’origine naturelle se produisent désormais davantage à domicile qu’à l’hôpital. Il s’agit d’ailleurs d’une tendance qui devrait se poursuivre.

Mourir à la maison

Un duo de chercheurs américains a publié une étude dans le New England Journal of Medicine le 12 décembre 2019. Le document rappelle qu’entre 2003 et 2017, pas moins de 35,2 millions de personnes sont mortes de cause naturelle aux États-Unis. En 2017, 29,8% des décès d’origine naturelle se sont produits à l’hôpital et 30,7% sont intervenus au domicile.

Évidemment, l’écart est très faible. Toutefois, il s’agit de la première fois depuis le milieu du XXe siècle qu’une telle tendance n’avait pas été observée ! Selon les chercheurs, les américains préfèrent mourir à la maison plutôt que dans le cadre d’un établissement adapté (hôpital, maison de retraite, etc.). En France, cette tendance n’existe pas. En effet, l’Insee indique qu’en 2018, 610 000 personnes sont mortes de cause naturelle. Parmi ces dernières, 53% sont décédées dans un hôpital (ou autre) et 24 % à domicile.

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Aux États-Unis, la volonté de nombreux patients âgés de mourir à la maison se conjugue avec un système très favorable à ce genre de « solution ».
Crédits : PxHere

Le système n’arrange rien

Aujourd’hui, pas moins de 45% des personnes âgées aux États-Unis ont rempli des directives anticipées. Ces dernières précisent que les médecins ne doivent pas prendre de mesures pour prolonger la vie des patients. Par ailleurs, davantage de personnes bénéficient – grâce au système d’assurance-santé Medicare – des soins palliatifs à domicile, une augmentation de 4,5 % entre 2016 et 2017. De plus, les meneurs de l’étude estiment que cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir.

Il faut savoir que, de toute manière, le système est pensé pour que les patients couverts par Medicare ne séjournent pas trop longtemps à l’hôpital. Selon l’étude, les établissements reçoivent des incitations financières à renvoyer les patients chez eux plus rapidement. Ainsi, des patients parfois très malades (phase terminale) sont confiés à leur famille, des proches qui ne sont absolument pas formés. Il s’agit d’ailleurs d’un terrible fardeau pour la famille. Selon l’étude, les proches ne comprennent sûrement pas ce qu’implique le fait de mourir à la maison. Il faudrait que ceux-ci puissent être disponibles en permanence et être sensibilisés à la manière de gérer les différents symptômes (douleur, essoufflement, confusion).

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