Après la fusillade qui s’est déroulée il y a un an en Floride, de plus en plus d’établissements scolaires outre-Atlantique ont recours à des solutions à base d’intelligence artificielle pour tenter de prévenir d’autres massacres.
L’IA pour éviter les tueries
La fusillade de Parkland (Floride) survenue le 14 février 2018 a fait 17 morts et 15 blessés dans un lycée. Après cette catastrophe, le président américain Donald Trump avait au passage fustigé les jeux vidéo et convoqué l’Entertainment Software Association (ESA), le principal lobby représentant les intérêts de l’industrie du jeu vidéo aux États-Unis.
Selon un article publié par USA Today ce 14 février 2019, pas moins de 1 200 enfants sont morts aux États-Unis en 2018 dans des tueries de masse. Et bien qu’une partie seulement se soient produites dans des écoles, le problème reste entier. Trois sociétés se sont associées pour tenter de mettre fin à ces actes, à savoir Bark Technologies, Gaggle.net et Securly Inc. Il s’agit de confier à une IA l’analyse des courriels et autres documents échangés entre les élèves ou avec d’autres tiers, et surveiller les publications sur les réseaux sociaux.
Un accès gratuit
Il faut savoir que l’intelligence artificielle a entre autres été entraînée pour détecter les signes d’usage de drogue ou d’alcool, de dépression, de harcèlement numérique ou encore de sexting. Dans un cas jugé préoccupant, l’IA signale les jeunes aux établissements – ou à la police dans des cas plus urgents – si ceux-ci présentent des risques pour les autres ou pour eux-mêmes.
Ce système avait été testé avant la tuerie de Parkland dans le cadre d’un programme pilote dans 25 établissements en 2017, et avait déjà permis d’éviter une fusillade. Cela prouve donc que la méthode peut obtenir des résultats encourageants. Par ailleurs, celle-ci est désormais disponible gratuitement pour les écoles, mais aussi les familles en cas d’inquiétude.

L’IA et les réseaux sociaux
Il faut savoir qu’il existe déjà plusieurs IA capables de surveiller les réseaux sociaux afin d’y détecter des signes de violence. Aux États-Unis, des milliers d’écoles ont adopté ce genre de solution, ce qui aurait permis d’éviter de nombreuses situations dangereuses.
En revanche, l’hypocrisie qui semble être en vigueur aux États-Unis pourrait représenter un frein. Par exemple, Donald Trump avait – après la tuerie de Parkland – convoqué le plus important lobby des jeux vidéo aux États-Unis pour discuter du lien entre ces jeux et la violence. Au même moment, le très influent lobby des armes à feu – la National Rifle Association (NRA) – n’avait pas été inquiété.
Articles liés :