moustique
Crédits : frank600 / iStock

États-Unis : un homme meurt d’une maladie très rare suite à une piqure de moustique

Il y a peu, dans le nord-est des États-Unis, un homme a perdu la vie plusieurs années après avoir été piqué par un moustique. Or, le fait est que la victime a contracté une maladie extrêmement rare et mortelle dans un tiers des cas : l’encéphalite équine de l’Est.

Un décès survenu cinq ans après la piqûre de moustique

Le 16 octobre 2024, le New York Post relatait une triste nouvelle : le décès d’un père de famille dans l’état du Connecticut. Un jour de 2019, Richard Pawulski (49 ans) réalisait des tâches de jardinage chez lui avant d’être pris à partie par un moustique. Quelques heures après la piqûre, il a commencé à souffrir de violents maux de tête et de vomissements. Il ne le sait pas encore, mais à partir de ce moment-là, sa vie ne sera plus jamais la même.

Pris en charge dans un hôpital de la région, l’homme est traité pour un gonflement cérébral, un traumatisme qui aurait déjà pu lui ôter la vie. Après un coma d’une durée de deux mois, Richard Pawulski retourne à son quotidien, mais sa vie sera sans arrêt rythmée par des allers-retours entre son domicile et les établissements de santé. Après de multiples complications, le père de famille trouvera finalement la mort pratiquement cinq années après l’attaque du moustique.

« Je ne plaisante pas quand je dis que votre vie peut changer en un clin d’œil, car c’est ce qui nous est arrivé », a déclaré Amellia Pawulski (dix-huit ans) qui déplore le décès de son père.

Une maladie extrêmement rare

Selon les médecins, Richard Pawulski souffrait d’une maladie très rare : l’encéphalite équine de l’Est (EEE). D’après une publication du gouvernement du Québec, cette maladie causée par un arbovirus peut se transmettre aux animaux par les moustiques et, de manière beaucoup moins fréquente, aux humains. Par ailleurs, il faut savoir que le virus se maintient dans la nature par son cycle de transmission entre les oiseaux et les moustiques. La plupart du temps, les oiseaux contractent le virus dans le sud des États-Unis et les Caraïbes avant de le transmettre au nord après leur migration, le moustique faisant le lien entre les oiseaux et les autres espèces.

encéphalite équine de l’Est
Virus de l’encéphalite équine de l’est, photomicrographie colorisée d’une Glande salivaire de moustique prise en Microscopie électronique en transmission. Crédits : CDC / Wikimedia Commons

Les professionnels de santé qui ont traité Richard Pawulski ont par ailleurs déclaré que si les cas humains d’EEE sont actuellement en hausse, ces derniers restent rarissimes. En 2024, seulement une dizaine de cas ont été déplorés. Néanmoins, le virus est mortel dans environ 30 % des cas.

Rappelons enfin que le virus de l’encéphalite équine de l’Est a été observé pour la toute première fois en 1831 dans l’état du Massachusetts après la contamination et la mort de 75 chevaux. L’agent causal a été isolé à partir de chevaux infectés en 1933, avant l’apparition de premiers cas humains en 1938.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.