Aux États-Unis, le gouvernement est à l’origine d’une véritable hécatombe chez les animaux sauvages

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Crédits : Mingo123/Pixabay

Sur l’année 2021, pas moins de 1,75 million d’animaux sauvages ont perdu la vie aux États-Unis. Les associations de défense des animaux dénoncent le gouvernement et plus précisément les Wildlife Services. Il s’agit d’une division du département de l’Agriculture dont l’objectif est de s’occuper des animaux sauvages représentant officiellement une menace pour la santé et la sécurité publique.

Un abattage massif vivement critiqué

Un « programme fédéral barbare« , voici la formule reprise par le quotidien britannique The Guardian dans un article du 25 mars 2022 afin de qualifier les Wildlife Services. Cet organe du département de l’Agriculture des États-Unis a en effet tué environ 1,75 million d’animaux sauvages en 2021, soit une moyenne de 200 animaux par heure. Ce bilan à peine croyable a évidemment reçu de vives critiques de la part des défenseurs de la cause animale. Cet abattage massif ne serait de plus pas vraiment efficace d’un point de vue sanitaire.

L’éventail des animaux que les Wildlife Services ont chassé est très varié : coyotes, ours noirs, hiboux, serpents, tatous, porcs-épics, loutres, porcs sauvages, ragondins, tortues et autres renards. Cependant, l’animal le plus ciblé n’est autre que l’étourneau avec plus d’un million de spécimens. Viennent ensuite les porcs sauvages (plus de 150 000 spécimens) et les sauvagesses du nord (75 000), une espèce de poisson.

Les Wildlife Services affirment que l’abattage est une nécessité, car certaines espèces sont envahissantes (ou invasives) et peuvent menacer les écosystèmes, les productions agricoles ainsi que la santé humaine. Cette division affirme par ailleurs agir suivant les demandes provenant de certaines agences de l’État, des éleveurs ou encore des aéroports.

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Les étourneaux, premières victimes des Wildlife Services aux États-Unis. Crédits : Rhododendrites / Wikipedia

Un véritable cercle vicieux

Pour les associations de défense des animaux, cibler certains animaux comme les ours et les coyotes peut au contraire être une source de menace pour les écosystèmes. Chasser ces animaux pourrait par exemple augmenter le risque de voir augmenter la population de certaines espèces réellement envahissantes. Sur l’année 2021, pas moins de 2 746 animaux ont perdu la vie par accident. Il faut dire que les Wildlife Services ont recours à des collets (pièges à oiseaux) ou encore des poisons, dont les bombes de cyanure M-44. D’autres méthodes telles que l’abattage des coyotes depuis des hélicoptères (ou des avions) ou encore le rassemblement puis le gazage des oies sont fortement discutables.

Collette Adkins, directrice de la conservation des carnivores au Center for Biological Diversity, évoque un véritable cercle vicieux. Elle estime en effet que l’abattage de carnivores tels que les loups, les ours et les coyotes, notamment sollicité par l’industrie du bétail, ne peut qu’engendrer davantage de conflits. Ainsi, tant que les Wildlife Services ne seront pas enclins à évoluer, le Center for Biological Diversity continuera de demander des changements.