Les autorités sanitaires américaines ont récemment fait état d’un nombre de cas anormalement élevé d’une rare maladie infantile paralysante ressemblant à la poliomyélite, une autre maladie infectieuse aiguë et contagieuse.
Dans un communiqué publié le 16 octobre 2018, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont communiqué sur des dizaines de cas de paralysie flasque aiguë (PFA) ayant été recensés sur les mois d’août et septembre. Il s’agit d’un pic inhabituel qui s’est pourtant déjà produit en 2014 et en 2016. Depuis 2014, 386 cas ont été recensés, dont 90 % chez des moins de 18 ans – 62 patients en 2018 – alors que d’autres cas possibles sont en cours de diagnostic.
La paralysie flasque aiguë est une maladie pour laquelle il n’existe pas de traitement dédié. Celle-ci attaque le système nerveux (moelle épinière). Elle entraîne une faiblesse des extrémités – les bras et surtout les jambes. Si certains patients guérissent assez vite, d’autres restent paralysés des jambes. De plus, un décès a été rapporté en 2017.
L’origine de la PFA reste encore un mystère et il ne s’agit pas du virus de la polio, bien que la maladie ressemble assez à la poliomyélite (ou paralysie spinale infantile). Il se pourrait que la maladie soit causée par un entérovirus (ou un rhinovirus), mais seulement certains patients en présentaient. Cela n’explique pas non plus les pics apparaissant au début de l’automne. Il faut également savoir que la répartition de la PFA sur le territoire américain est inexplicable, puisqu’elle est présente dans seulement 22 États sur 50.
Les médecins américains rappellent que la PFA reste très rare – malgré les pics observés – et estiment que chaque année, une personne sur un million est infectée. Il faut également savoir qu’il n’y a pour l’instant aucun moyen de savoir qui a le plus de chances d’être touché, et surtout pourquoi.
Sources : Sciences et Avenir – Le Matin
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