Un alcootest classique permet très facilement d’évaluer l’alcoolémie d’un conducteur. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de cannabis, mettre au point un dispositif similaire devient tout de suite plus compliqué. Toutefois, des chercheurs travaillent sur la question aux États-Unis.
Un alcootest adapté au THC
Qui n’a jamais soufflé dans le ballon ? Chacun d’entre nous sait sûrement que l’alcootest (ou plutôt l’éthylotest) proposé par les forces de l’ordre est très performant. En quelques secondes, l’appareil rend son verdict et permet de rapidement statuer sur l’avenir proche du conducteur. Comme l’explique CNN dans un article du 27 janvier 2020, mettre au point un appareil aussi performant pour le cannabis, destiné à déterminer précisément un taux de présence de THC dans l’organisme, n’est pas une mince affaire.
Or, la question se pose de plus en plus aux États-Unis où la fameuse plante est légale dans 34 États. Profitons-en pour rappeler que consommer du cannabis peut également affecter l’état du conducteur et augmenter le risque d’accident. En réalité, il n’est pas facile de détecter si quelqu’un a fumé il y a une heure ou une journée. De plus, fumer un ou plusieurs jours avant de conduire n’est pas illégal aux États-Unis et les organismes ne sont pas tous égaux face à la substance. L’objectif est donc de trouver une solution permettant de mesurer précisément l’état d’un individu.
Quelles solutions possibles ?
Selon une étude publiée dans la revue Clinical Chemistry en juillet 2019, l’Université de Californie à San Francisco (États-Unis) a fait une découverte intéressante. Selon les chercheurs, le THC peut être détecté dans l’haleine jusqu’à trois heures après avoir fumé. De plus, il y aurait selon l’étude une corrélation entre les concentrations de THC et les concentrations sanguines durant ce laps de temps. Cette étude a été sponsorisée par la start-up Hound Labs, dont le but final est de commercialiser un dispositif double permettant à la fois de détecter l’alcool et le cannabis.
D’autres recherches moins avancées (ou moins crédibles) sont actuellement en cours. Citons par exemple l’élaboration d’une application mobile qui aurait pour objectif de tester les facultés de l’individu afin de voir si celui-ci se trouve affaibli par la consommation d’une substance psychoactive. D’autres chercheurs pensent que la réalité virtuelle pourrait avoir son mot à dire. Il est question d’un test basé sur les mouvements oculaires de la personne testée.
Dans tous les cas, certains scientifiques outre-Manche sont formels : la ou les technologies qui seront adoptées devront être performantes. Autrement dit, il ne suffira pas que celles-ci détectent la présence de THC dans l’organisme. Il faudra pouvoir déterminer à coup sûr si une personne se trouve apte à prendre le volant ou non.
Articles liés :