État d’urgence dans une ville d’Australie envahie par 100 000 chauves-souris

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Cauchemar pour de nombreux habitants de la ville de Bateman’s Bay, en Australie, où près de 100 000 chauves-souris ont élu domicile, poussant les autorités à décréter l’état d’urgence. L’espèce en question étant menacée, la difficulté de les déloger est grande.

La ville de Bateman’s Bay (du nom de Nathaniel Bateman, l’un des fondateurs de la ville) est une ville située sur la côte Est de l’Australie qui vit une situation étonnante depuis la fin du mois d’avril. En effet, près de 100 000 chauves-souris ont élu domicile dans cette ville qui ne compte qu’un peu plus de 10 000 habitants. Il s’agit de chauve-souris appartenant à l’espèce Pteropus poliocephalus, reconnaissable par un long museau et un pelage noir et orangé, d’où leur surnom de « Renards volants« . Leur envergure peut atteindre 1 m 50 et elle peut parcourir entre 20 et 50 km par nuit pour se nourrir.

Si elles sont inoffensives pour l’Homme, la cohabitation n’en est pas moins difficile, ces chauves-souris produisant un bruit à la limite du supportable et des déjections extrêmement nauséabondes, à en croire les habitants qui depuis, restent cloîtrés chez eux. Le gouvernement régional de la Nouvelle-Galles-du-Sud a placé Bateman’s Bay en état d’urgence, et compte débloquer 1,8 million de dollars australiens, soit environ 2,2 millions d’euros, pour mettre fin à cette situation.

Seulement, déloger autant de chauves-souris n’est pas une mince affaire, d’autant plus que l’espèce Pteropus poliocephalus est une espèce menacée, et que l’ensemble des chauves-souris ayant migré dans cette ville représente 20% de la population du continent. Utilisée dans l’apiculture, la technique de l’enfumage est une solution envisagée par les autorités qui doivent agir vite, les habitants ayant déjà commencé à couper les arbres où ils voient des chauves-souris.

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Comment est-on arrivée à cette situation ? Deux hypothèses peuvent expliquer cette soudaine migration. La première veut qu’entre les mois de mars et mai, ces animaux sont généralement en pleine période de reproduction, et ainsi privilégient des endroits adéquats pour ce genre de comportements naturels. La seconde évoque un manque de nourriture dans la forêt humide d’Eucalyptus où elles nichaient, et les chauves-souris ont ainsi pu chercher un nouvel endroit, plus riche en fruits, nectars et pollens.

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Source : ibtimes