En état de mort cérébrale depuis 55 jours, elle donne naissance à un garçon

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En Pologne, une femme enceinte et en état de mort cérébrale a été maintenue en vie artificiellement pendant 55 jours, pour pouvoir donner la vie au bébé né prématurément. L’état de santé de ce dernier « ne présente pas de complications majeures« .

Ce mardi 19 avril 2016, l’hôpital universitaire de Wroclaw en Pologne, par le biais de sa chef du département de néonatologie, Barbara Krolak-Olejnik, a déclaré que bien que la situation n’était pas bien engagée pour l’enfant, celui-ci se porte aujourd’hui bien. « Le garçon est né au début de l’année, dans la 26e semaine de grossesse. Il pesait 1.000 grammes. Au bout de trois mois de soins, son état de santé correspond à celui d’un prématuré extrême, sans complications. Il vient de quitter l’hôpital« .

Parvenir à maintenir si longtemps une grossesse est une réelle prouesse, car il est rare d’y parvenir. « Il est rarissime de réussir à maintenir une grossesse aussi peu avancée, à sa 17e ou 18e semaine, pendant si longtemps« , ajoute Barbara Krolak-Olejnik. C’est un cancer du cerveau qui a provoqué la mort cérébrale de la mère de l’enfant, âgée de 41 ans, constatée par les neurochirurgiens dès l’arrivée de celle-ci à l’hôpital par ambulance.

C’est la famille de la mère de l’enfant qui a désiré que l’on tente par tous les moyens de préserver la vie de l’enfant. Si l’accouchement a été provoqué par césarienne au terme de 55 jours, ce qui est déjà très long, les médecins voulaient en premier lieu tenter de prolonger la grossesse. « C’était une longue bataille de 55 jours. Nous, néonatologues, on souhaitait que le petit homme devienne le plus grand possible mais un jour, un danger pour sa vie est devenu réel et nous avons opté pour l’accouchement« .

Trois mois après cet accouchement, et à la faveur de nombreux soins intensifs, le petit garçon pèse trois kilos, respire de manière autonome, est nourri au biberon et a désormais quitté l’hôpital. Une première victoire, mais la bataille n’est pas terminée pour lui. « Désormais, il faut s’armer de patience et attendre de voir comment il va grandir« , conclut la néonatologue.

Source : Belga