Et vous, qu’est-ce qui vous angoisse le plus dans l’Univers ?

trou noir
Crédits : geralt/pixabay

Des trous noirs aux étoiles à neutrons en passant par l’immensité du cosmos, l’univers est un endroit effrayant au sein duquel tout vire à l’extrême. Et c’est parfois un peu lourd à gérer pour nos pauvres petits cerveaux.

Dans un récent fil Ask Reddit, plusieurs internautes ont répondu à la question suivante : « Quel est, selon vous, le fait / mystère spatial le plus angoissant ? » Voici quelques-unes des réponses apportées.

Trous noirs vagabonds

C’est en tout cas l’une des craintes avancées par l’utilisateur Skyerocket : « Disons que l’on découvre l’un d’eux se dirigeant vers la Terre… Nous serions complètement foutus, non ?« 

Il peut effectivement arriver de tomber sur un trou noir errant dans notre quartier cosmique. D’ailleurs, l’année dernière, une équipe d’astronomes annonçait avoir repéré l’un d’eux. De la taille de Jupiter, mais au moins 30 000 fois plus massif que le Soleil, il se déplace à une vingtaine d’années-lumière du centre galactique. Sa présence fut trahie par des flots de gaz moléculaire piégés en orbite autour de lui.

Au passage, il pourrait s’agir ici d’un possible trou noir de masse intermédiaire, une classe d’objets théorisée, mais jusqu’alors insaisissable.

À cette occasion, les chercheurs avaient également souligné que ces objets n’émettant que très peu de lumière (car ils ne sont pas très voraces), il nous est à ce jour très difficile d’estimer leur nombre. Ils pourraient être rares, tout comme ils pourraient être des millions à errer seuls dans la Voie lactée.

Ceci étant, la probabilité que l’un de ces objets se dirige droit vers notre planète reste très minime. Mais, effectivement, si cela devait arriver, nous serions foutus.

Réaction en chaîne

« En voici un plus près de chez nous« , ajoute sosogos, un autre utilisateur de Reddit : « le syndrome de Kessler« .

Cet effet, qui est à la base de l’intrigue du film Gravity (2013), est un scénario imaginé en 1978 par Donald J. Kessler, alors consultant à la NASA.

Il propose l’idée qu’à partir d’un certain seuil, le volume des débris spatiaux en orbite basse soit si important que les collisions deviennent inévitables. Il s’en suivrait alors une terrible réaction en chaîne : un satellite se brise en mille morceaux qui vont ensuite heurter un autre satellite qui lui-même va se briser en mille morceaux, etc. Bref, vous avez compris le principe.

Par cet effet, le nombre de débris spatiaux en orbite basse ne cesserait donc de grandir de façon exponentielle, jusqu’au jour où toute cette pollution rendrait non seulement impossible l’exploration spatiale, mais également l’utilisation de satellites artificiels sur lesquels repose notre société moderne.

univers satellites
Populations de débris spatiaux vues de l’extérieur de l’orbite géosynchrone (GSO). Il y a deux champs de débris primaires : l’anneau d’objets en GSO et le nuage d’objets en orbite terrestre basse (OTB). Crédits : NASA

L’échelle de l’univers

C’est sans doute l’une des craintes existentielles qui anime le plus de monde. Il suffit en effet de prendre conscience de l’immensité du cosmos pour, d’un coup, se sentir très seul et (très) petit. En cela, penser à l’immensité du cosmos est une vraie leçon d’humilité !

« J’ai déjà vu des vidéos témoignant de l’échelle de l’univers, mais celle-ci m’a vraiment frappé« , écrit l’utilisateur Digibollocks, faisant référence à la vidéo du Dr James O’Donoghue (voir ci-dessous).

En outre, de notre point de vue, la vitesse de la lumière (environ 300 000 km/seconde) est si extrême qu’il nous est difficile de l’appréhender. Ça va trop vite ! En revanche, il suffit d’observer un flux de lumière se baignant dans l’immensité du cosmos pour s’apercevoir que, finalement, même la vitesse de la lumière semble douloureusement lente. Alors forcément, ça donne le vertige.

Et vous, qu’est-ce qui vous effraie le plus dans l’univers ?