Et si une vie extraterrestre était l’œuvre d’une IA super développée ?

IA extraterrestre
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L’astronome britannique Martin Rees est à l’origine d’une théorie assez étonnante concernant la présence éventuelle de vie extraterrestre dans l’Univers. Selon l’expert, étant donné que l’intelligence artificielle (IA) pourrait à terme remplacer les humains sur Terre, il est possible qu’à l’échelle du cosmos, une IA beaucoup plus développée soit à l’origine d’autres formes de vie.

Une théorie très particulière à base d’IA

La potentialité d’une présence de vie ailleurs que sur la Terre passionne depuis des siècles et force est de constater que les recherches se poursuivent plus que jamais. Récemment, nous évoquions à ce titre l’intérêt grandissant pour Europe, le satellite de Jupiter, celui pour la planète Cérès ou encore le développement de l’Observatoire des mondes habitables de la NASA, toujours en cours.

Il faut dire que les théories autour de la vie extraterrestre sont très nombreuses. Dans un éditorial publié par BBC Future le 26 octobre 2023, l’astronome britannique Martin Rees a par exemple formulé la sienne. Et selon lui, la forme de vie organique que nous connaissons aujourd’hui sur Terre ne serait qu’un vieux souvenir pour des civilisations lointaines à l’origine desquelles se trouverait une IA. Pour l’astronome, cette théorie est un moyen de répondre au célèbre paradoxe de Fermi, dont l’objectif est d’imaginer les possibles raisons expliquant qu’aucune civilisation extraterrestre ne s’est encore montrée.

Martin Rees pense qu’à l’échelle de l’Univers, les civilisations organiques telles que la nôtre sont anecdotiques au point que les plus avancées soient d’une autre forme. Or, en considérant le fait que les intelligences artificielles surpassent déjà les humains dans divers domaines sur Terre, l’IA aurait peut-être déjà remplacé d’autres civilisations organiques ailleurs.

Cérès planète naine
La planète naine Cérès. Crédits : Дмитрий Ларичев / iStock

Un anthropocentrisme trop présent dans les recherches ?

L’astronome estime dans le cadre de ses recherches que les humains font un peu trop preuve d’anthropocentrisme, recherchant avant tout des exoplanètes ni trop chaudes ni trop froides. Et si les autres civilisations dépendaient tout simplement d’une biologie très différente de la nôtre ? Or à l’inverse des humains, les IA peuvent s’affranchir d’environnements naturels très contraignants ou encore des limites du cerveau humain en termes de capacités cognitives.

« S’ils avaient un cerveau à base de silicium, ils réaliseraient peut-être qu’ils pourraient dépenser moins d’énergie dans des régions plus froides, éloignées des systèmes planétaires », a notamment déclaré Martin Rees. Autrement dit, toutes les civilisations extraterrestres ne dépendraient par de planètes comme la Terre. Pour Martin Rees, l’humanité aurait donc aujourd’hui davantage de chances de rencontrer un jour une forme d’intelligence extraterrestre provenant d’une machine plutôt que d’êtres humanoïdes verts ou gris avec de gros yeux.