Et si un test pouvait prédire notre espérance de vie ?

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Crédits : Pixabay

Un biostatisticien américain pense que notre espérance de vie est inscrite dans nos gènes. Sa société a mis au point un test capable de l’évaluer, et de définir les probabilités d’être touché·e par une maladie en considérant certains marqueurs épigénétiques.

Steve Horvath, biostatisticien à l’origine de la start-up Life Epigenetics – qui appartient à l’assureur GWG – a récemment communiqué sur une nouvelle approche qualifiée d’épigénétique. Prédire l’espérance de vie et déterminer les probabilités de contracter une maladie en fonction de l’expression des gènes. Tel est le but du nouveau test, comme l’explique une récente publication sur la plateforme Aging relayée par le MIT Technology Review le 19 octobre 2018.

La génétique repose sur l’étude des séquences ADN – contenues dans les gènes. Mais en parallèle, l’épigénétique considère les marqueurs biochimiques capables d’influencer l’expression des gènes. Ces marqueurs ne sont pas comme le génome, c’est-à-dire que leur activité est réversible et peut être influencée par des éléments extérieurs tels que l’environnement, l’alimentation ou encore l’activité physique.

Le test en question a été élaboré en fonction de la méthylation, représentant une partie de l’épigénétique. Il s’agit du gain ou de la perte de groupements méthyle (CH3) générés par l’association entre des cytosines (une des bases de l’ADN) et une guanine (sites CpG), une autre base nucléique. Ceci peut modifier l’architecture de la fibre chromatine ainsi que l’accès de certaines protéines aux gènes, ayant pour conséquence une altération de leur activité.

Les recherches sur cette question ont permis à la société de Steve Horvath de mettre au point un algorithme intégrant des centaines de sites CpG, représentant des marqueurs à la fois du vieillissement, mais aussi des risques de contracter une maladie. À partir de l’algorithme, un outil de type « horloge biologique » a été élaboré, et a pour but de prédire le temps qu’il nous reste à vivre.

En 2016, le dispositif a été testé sur les échantillons sanguins de 13 089 personnes, dont la date de décès était connue. Cette étude avait permis de déterminer le fait que plus l’âge chronologique était en décalage par rapport à l’âge épigénétique, plus le risque de décès était grand.

Toujours selon l’étude, 40 % de notre « potentiel longévité » dépend de notre génétique, et le reste de notre mode de vie. Ces recherches ont également rappelé des choses que l’on savait déjà, à savoir que le stress, le manque de sommeil ou encore l’alcool pouvaient faire baisser l’espérance de vie.

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