Et si on soignait les criminels avec la réalité virtuelle ?

casque réalité virtuelle
Crédits : Pixabay

En France, un projet ambitieux de soins dans les prisons via la réalité virtuelle fait son chemin. Il s’agit de permettre aux criminels d’opérer une remise en question destinée à faciliter leur réinsertion dans la société.

Le système carcéral français est assez souvent critiqué pour son manque de pédagogie en ce qui concerne la réhabilitation des prisonniers, notamment en vue de leur retour dans la société. Il est d’ailleurs souvent dit que de nombreux délinquants ressortent de prison en étant de vrais criminels.

L’Association de recherche en criminologie appliquée (ARCA) mène depuis trois ans un projet dont le but est d’utiliser la réalité virtuelle afin d’opérer un retour plus sain dans la société. L’application en question baptisée FRED devrait être prochainement testée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne) alors que l’ARCA commence à former le personnel des prisons ainsi que les psychologues et autres criminologues.

Depuis quelque temps, les dispositifs de réalité virtuelle mis au point en vue d’un usage médical sont souvent élaborés à destination de simples patients ou de personnes victimes d’agression. Toutefois l’ARCA semble avoir adopté une stratégie différente en tentant d’aider directement les prisonniers à se remettre en question, par exemple en leur fournissant un cadre virtuel jugé idéal pour une introspection.

Dans un communiqué, l’ARCA explique que la personne devra utiliser un casque HTC Vive et deux manettes, puis sera ensuite confrontée à la « projection d’elle-même sous forme d’avatar ». Il est question pour l’individu de « se réapproprier ses investissements, construire ce à quoi ressemble sa vie aujourd’hui, du point de vue des émotions, des relations aux autres ».

Comme annoncé plus haut, le dispositif FRED sera prochainement expérimenté dans la prison de Fresnes, avant une possible diffusion dans d’autres centres pénitenciers français et européens. En 2019, un retour d’expérience devrait être fait, et l’on saura enfin si le projet relève du succès ou non.

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