Et si l’avenir de l’intelligence artificielle se trouvait dans le cerveau des insectes ?

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Crédits : Wikimedia Commons

La DARPA a récemment sollicité le public dans le cadre d’un appel à idées. Il est question de trouver un moyen de mettre au point des systèmes informatiques miniatures adaptés à l’intelligence artificielle. Comment se déroulera ce programme original ?

Un curieux appel à idées

Améliorer les systèmes humains grâce à des solutions inspirées de la Nature, telle est la volonté de chercheurs américains. Un appel à idées a en effet été lancé le 4 janvier 2019 par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), autrement dit l’agence chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire. Elle dépend notamment du département de la Défense des États-Unis.

Cet appel a été formulé dans le cadre du programme baptisé Microscale Bio-mimetic Robust Artificial Intelligence Networks (μBRAIN), dont le but est de mettre au point de futurs équipements miniaturisés capables d’exécuter des tâches dictées par une intelligence artificielle, et cela tout en parvenant à réduire le temps d’entraînement. Il est aussi question de limiter la consommation d’énergie et d’améliorer les capacités de calcul.

La DARPA a un prérequis concernant les propositions d’idées qui lui seront soumises : les candidats doivent s’inspirer des petits insectes volants. Ces idées devront fournir une aide précieuse aux chercheurs afin de déterminer – si cela est réellement possible – comment l’analyse du cerveau des insectes pourrait permettre de construire des systèmes d’IA plus rapides et moins gourmands en énergie.

Crédits : Wikimedia Commons

Les petits insectes volants, une stratégie clé pour l’IA ?

Dans son appel, la DARPA fait l’éloge des petits insectes volants en ce qui concerne « leur simplicité, leur efficacité et leur fonctionnalité complexe », dont l’étude pourrait « révéler des innovations fondamentales en architecture et en calcul analogues ». Ainsi, le but est de déterminer si ces insectes représentent vraiment des clés de stratégies pour améliorer les IA, de par leurs contraintes naturelles de taille, de poids et de consommation d’énergie.

L’agence a également indiqué que le programme se fera en deux parties bien distinctes. La première se déroulera sur six mois, et consistera à cartographier les canaux d’entrée et de sortie du système central d’intelligence d’un insecte. Le but ? Définir avec précision les interactions physiques impliquées dans la signalisation. La deuxième phase – d’une durée d’un an – mettra en pratique ces connaissances afin d’élaborer de nouveaux matériels informatiques dédiés à l’intelligence artificielle.

Sources : Popular Mechanics – Futurism – Futura Sciences

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