Et si la réalité virtuelle pouvait influencer la santé mentale ?

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Crédits : Thinkhubstudio / iStock

Selon une étude américaine récente, l’humeur des utilisateurs pourrait changer d’un monde virtuel à l’autre en fonction des changements d’environnement et d’apparence de leur avatar.

Une étude très attendue par Meta

Régulièrement, la réalité virtuelle fait parler d’elle. Il y a quelques semaines, le cofondateur d’Oculus VR, Palmer Luckey, a par exemple dévoilé un casque VR capable de tuer son propriétaire s’il venait à mourir dans un jeu. Cette technologie concerne aussi beaucoup le domaine médical, aussi bien pour aider les professionnels à s’exercer (chirurgie) que pour apporter un plus au traitement des patients.

D’une manière générale, les effets psychologiques et la dimension comportementale de la réalité virtuelle questionnent, surtout que des applications expérimentales sont de temps à autre mises au point dans le but de traiter des troubles psychiques. Par ailleurs, Meta attend que ces applications se démocratisent réellement afin de tenter de donner un second souffle au métavers. Ces derniers mois, divers médias ont toutefois estimé que cet univers virtuel pourrait devenir un véritable flop et ont évoqué un monde « triste et vide ».

Le 2 novembre 2022, une équipe de l’Université de Stanford (États-Unis) a publié une étude dans le Journal of Computer-Mediated Communication. Les chercheurs ont estimé que l’humeur des utilisateurs se trouvant dans le métavers peut être affectée par l’apparence de leur avatar ainsi que par l’environnement dans lequel ils évoluent.

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Crédits : Mirabella / Wikimedia Commons

Des travaux assez encourageants

Dans un premier temps, les étudiants ayant participé à l’étude ont interagi dans des espaces virtuels en alternant les environnements intérieurs et extérieurs. Selon les résultats, il existe une corrélation entre l’exposition à des éléments en lien avec la nature et la présence d’émotions positives. Ensuite, les étudiants séparés en deux groupes disposaient d’un côté d’avatars personnalisés et de l’autre d’avatars standards et identiques. Selon les chercheurs, les utilisateurs bénéficiant d’avatars leur ressemblant avaient agi dans le monde virtuel avec davantage d’engagement.

Les résultats de ces travaux sont assez encourageants, notamment pour les acteurs de la santé qui sont favorables à l’utilisation du numérique dans le cadre de soins thérapeutiques. De plus, d’autres études ont déjà montré que la réalité virtuelle pouvait aider à ressentir davantage d’empathie ou représenter une alternative aux thérapies psychédéliques visant à réduire les troubles mentaux.

Pour ce qui est du métavers, ces différents travaux pourraient conduire à un perfectionnement de la plateforme d’ici une décennie, ce qui serait bienvenu compte tenu de sa réputation et de son manque de fréquentation actuellement.