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Et si la Chine tentait de s’approprier la Lune ?

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Crédits : BlenderTimer/Pixabay

Dans une récente interview, l’administrateur de l’agence spatiale des États-Unis a prévenu : la Chine pourrait tenter de s’emparer de la Lune. Il est question de s’approprier certaines zones de l’astre afin d’en exploiter les ressources, dont le fameux hélium-3.

La NASA veut rester vigilante

Durant la guerre froide, les États-Unis et l’URSS s’étaient « affrontés » lors d’une frénétique course à l’armement mais aussi à l’espace. Finalement, les États-Unis ont gagné la partie grâce à une sérieuse avance acquise au fil des décennies puis avec l’effondrement du bloc soviétique. Aujourd’hui, le rapport de force n’est plus le même et inclut un autre acteur de poids : la Chine. Dans une interview accordée au média Politico le 1er janvier 2023, l’administrateur de la NASA, Bill Nelson, en a fait mention. Selon l’intéressé, ce pays pourrait tenter de s’emparer de certaines zones de la Lune à des fins d’exploitation, si bien que la vigilance est de mise.

Il faut dire que si les États-Unis viennent de débuter la première mission du tant attendu programme Artemis, la Chine ne reste pas dans l’ombre. En effet, l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) a achevé l’assemblage de la nouvelle station spatiale Tiangong et a brillé à l’occasion de sa mission robotique lunaire Chang’E-5, entre autres.

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Crédit : CASC

Une course à l’espace aux allures de ruée vers l’or

La Chine semble bel et bien viser la Lune. De plus, certaines recherches ont porté leurs fruits. Récemment, la CNSA a découvert un nouveau minéral : le Changesite-(Y). Celui-ci est une sorte de cristal colonnaire transparent incolore, représenté par une particule monocristalline d’un rayon d’environ dix microns. De plus, les chercheurs ont confirmé la présence d’hélium-3 dans leurs échantillons et déduit les paramètres d’extraction à appliquer pour collecter la ressource. Rappelons au passage que l’hélium-3, se trouvant dans seulement huit zones lunaires de moins de 50 km de large, est très convoité pour ses possibilités en fusion nucléaire.

Depuis quelque temps, les États-Unis tentent de rassembler un maximum de signataires de leurs accords d’Artemis. Malgré les critiques à leur encontre, ces accords sont officiellement un moyen d’organiser les prochaines étapes de la conquête lunaire dans la paix et en assurant une coopération internationale. En revanche, la Chine n’en est pas signataire et pourrait potentiellement avoir des envies plus égotistes concernant la Lune. Autrement dit, le monde se trouve vraisemblablement à nouveau dans une course à l’espace, cette dernière prenant de plus en plus l’air d’une ruée vers l’or.

Pour Bill Nelson, il s’agit de vérifier si la Chine tente de s’emparer d’une partie de la Lune, dans un premier temps sous prétexte de recherches scientifiques avant d’en interdire l’accès. Il s’agira donc d’une prise de territoire qui violerait le Traité de l’Espace de 1967. Ce document stipule notamment que la Lune est un bien commun de l’humanité et donc que personne ne peut se l’approprier en son nom.