Une espèce éteinte de marsupial découverte en Australie

Illustration représentant Wakaleo schouteni en train de défier le thylacine de Dickson, un cousin préhistorique du récemment disparu thylacine, sur une carcasse de kangourou dans la forêt oligocène tardive de Riversleigh. Crédits : Peter Schouten dans le Journal of Systematic Palaeontology

Une équipe de scientifiques annonce la découverte en Australie d’une nouvelle espèce de lion marsupial qui parcourait les forêts tropicales du nord de l’Australie il y a 25 millions d’années. Une de plus à inscrire sur l’arbre évolutif.

Les résultats, publiés ce mercredi dans le Journal of Systematic Palaeontology, se basent ici sur des restes fossilisés du crâne, des crocs et de l’humérus de l’animal retrouvés il y a quelques années par des chercheurs de l’Université de New South Wales (UNSW), dans la région du nord de Riversleigh, dans le Queensland. Nommé en l’honneur du paléoartiste Peter Schouten, Wakaleo schouteni était un prédateur qui évoluait dans les forêts pluviales d’Australie il y a entre 18 et 26 millions d’années, à la fin de l’Oligocène jusqu’au début du Miocène.

De la taille d’un chien moyen, il pesait environ 23 kilogrammes. Cette nouvelle espèce est donc beaucoup plus petite et légère que le plus grand lion marsupial jamais découverte, Thylacoleo carnifex, qui pesait environ 130 kilogrammes. Elle serait alors un ancêtre précoce de ce gros prédateur qui chassait la mégafaune il y a entre 1,9 million d’années et 30 000 ans. Les deux espèces partageaient au moins ce point commun : de grandes prémolaires découpées en forme de lame, très distinctes, qu’elles utilisaient pour déchiqueter la chair de leur proies.

Cette nouvelle découverte intervient quelques mois seulement après celle de restes fossilisés d’un lion marsupial de la taille d’un chaton, retrouvés sur le même site. L’espèce fut baptisée Microleo attenboroughi. Ainsi, pour les chercheurs, ces deux espèces distinctes auraient pu évoluer côte à côte dans l’Oligocène tardif, il y a au moins 25 millions d’années.

« L’identification de ces nouvelles espèces met en lumière un niveau de diversité des lions marsupiaux qui était tout à fait inattendu, et suggère des origines encore plus profondes pour la famille« , note le Dr Anna Gillespie, paléontologue à l’Université de New South Wales (UNSW) à Sydney, en Australie, et principale auteure de cette étude.

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