Une espèce de salamandre incroyablement rare découverte pour la première fois en 42 ans

Crédits : Carlos Vasquez Almazan

Une espèce de salamandre que l’on pensait éteinte depuis 42 ans vient d’être aperçue au Guatemala par un gardien de la Réserve Amphibienne Finca San Isidro Ramos León. La Merveille dorée (Bolitoglossa jacksoni) fait donc son retour. Une excellente nouvelle.

Les biologistes qui ont passé des années à la chercher sont naturellement ravis. La Merveille dorée, baptisée ainsi pour sa glorieuse couleur jaune soulignée d’un trait noir, avait été observée pour la dernière fois en 1975. Depuis, plus de nouvelles. Considérée alors comme éteinte (officieusement), il s’avère que Bolitoglossa jacksoni n’a jamais disparu. Un gardien d’une réserve du Guatemala vient de repérer un spécimen de cette salamandre. Carlos Vasquez, un herpétologiste du Guatemala qui avait passé près de 10 ans à traquer l’animal, avait appris aux gardiens de la réserve à la reconnaître.

La salamandre a donc été photographiée quelque 300 mètres au-dessus de sa zone d’habitat présumée. C’est seulement la troisième jamais observé. Les deux premières ont été découvertes en 1975 par deux étudiants, Paul Elias et Jeremy Jackson (Bolitoglossa jacksoni a été baptisée ainsi en l’honneur de Jeremy Jackson), retrouvés cachés sous l’écorce d’un arbre dans la forêt nuageuse de la Sierra de los Cuchumatanes, dans l’ouest du Guatemala. La salamandre avait depuis été inscrite sur la liste des 25 espèces les plus recherchées des espèces « perdues de vue » par le Global Wildlife Conservation, une organisation qui lutte pour la conservation de la vie sauvage. Elle est aujourd’hui la première à être retrouvée.

Crédits : Carlos Vasquez Almazan

« La nuit où j’ai appris que Bolitoglossa jacksoni avait été redécouverte, je me suis envolé du canapé où je m’étais endormi », explique Jeremy Jackson, « j’ai lâché une série d’injures et j’ai fait une petite danse de joie ». Cet exemple nous montre une fois de plus que les efforts de conservation ne sont jamais vains. Protéger les habitats, notamment grâce à ces réserves, donne en effet une chance supplémentaire de survie à des espèces que nous pensions ne jamais revoir.

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