Espace : l’absence de gravité est nuisible au cerveau

Pixabay : Comfreak

Lors d’un voyage dans l’espace, le cerveau est mis à rude épreuve. Celui-ci a tendance à flotter vers le haut, se collant à la paroi interne de la boîte crânienne. Ce problème toucherait 40 % des astronautes allant dans l’espace !

Entre le cerveau et la paroi interne de la boîte crânienne se trouve le liquide céphalo-rachidien, dont la mission est d’absorber les chocs reçus à la tête. Soumis à l’apesanteur, ce liquide perd sa fonction et le cerveau de l’astronaute peut malheureusement se fixer sur la paroi intérieure du crâne.

Une étude récente menée par l’Université médicale de Caroline du Sud (États-Unis) a donné ses conclusions sur les examens IRM du cerveau de 18 astronautes ayant passé plusieurs mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ainsi que de 16 autres qui y ont séjourné seulement quelques semaines. Les résultats de ces recherches ont été publiés dans le New England Journal of Medicine le 2 novembre 2017.

« L’une de nos théories, c’est que comme il n’y a plus de gravité pour attirer le cerveau en bas, celui-ci se déplace vers le haut du crâne » indique la neuroradiologue Donna R. Roberts, principale meneuse de l’étude.

Crédits : iStock

Les troubles occasionnés par un « collage » du cerveau sur la paroi de la boîte crânienne sont relatifs à des migraines et des problèmes de vision. En effet, dans la partie supérieure du cerveau se trouve une zone liée à la fonction oculaire.

Plus le temps passé dans l’espace est long, plus le risque d’être touché par ce type de troubles est accru. Cependant, les astronautes ne semblent pas en avoir peur et se réjouissent même que la recherche puisse apporter des éléments permettant une amélioration, comme l’indique un article de The Verge.

Prochainement, la NASA devrait dévoiler un rapport concernant Scott Kelly, un astronaute envoyé dans l’espace durant un an (en 2016) alors que son jumeau était resté sur Terre. Les premières analyses avaient permis de comprendre que voyager dans l’espace pouvait modifier l’ADN humain.

Sources : The Verge24 MatinsFredzone