La sonde Voyager 1 de la NASA, lancée il y a 46 ans, connaît actuellement des problèmes de transmission de données scientifiques ou systémiques vers la Terre. Bien que l’engin spatial soit en mesure de recevoir des commandes, un dysfonctionnement est survenu au niveau de ses ordinateurs.
Une sonde pionnière
La sonde Voyager 1 de la NASA, lancée en 1977, est actuellement située dans l’espace interstellaire à plus de 24 milliards de kilomètres de la Terre, opérant depuis plus longtemps que tout autre vaisseau spatial de l’histoire. Dotée d’une durée de vie exceptionnelle de 46 ans, elle a contribué de manière significative à notre compréhension du système solaire.
Voyager 1 a accompli sa mission initiale en explorant les planètes géantes Jupiter et Saturne, fournissant des données cruciales sur leur atmosphère et leurs lunes. Par la suite, la sonde a poursuivi son voyage dans l’espace interstellaire et a offert des informations uniques sur les conditions au-delà de notre système solaire.

Nouveau dysfonctionnement
Pour opérer, la sonde est équipée d’instruments scientifiques complexes, dont le système de données de vol (FDS) qui compile des informations techniques et des données scientifiques à bord de l’engin spatial. Récemment, un dysfonctionnement du FDS a entravé la transmission des données vers la Terre.
Plus précisément, le système ne communique plus correctement avec l’unité de télécommunications (TMU) de la sonde. Le paquet de données transmis présente actuellement un modèle répétitif de uns et de zéros, bloquant ainsi la transmission des informations.
Les ingénieurs de Voyager ont donc identifié le problème, mais sa résolution pourrait prendre plusieurs semaines. Et pour cause, en raison de son éloignement, chaque transmission prend près d’un jour et une réponse nécessite un jour supplémentaire.
La complexité de la situation est également exacerbée par l’âge et le matériel de la sonde qui date des années 1970. Les ingénieurs doivent travailler avec les technologies disponibles à cette époque, ce qui nécessite des solutions logicielles créatives. Les tentatives simples, comme le redémarrage du système, se sont révélées infructueuses.
Les problèmes récents s’ajoutent à une série de dysfonctionnements antérieurs, notamment avec le système d’articulation et de contrôle d’attitude (AACS).
En ce qui concerne la suite, la durée de vie exacte restante des sondes Voyager 1 et Voyager 2 reste difficile à prédire avec précision. Cependant, plusieurs correctifs ingénieux pourraient leur permettre de tenir encore quatre ou cinq ans, après quoi elles continueront leur voyage seules à travers l’espace interstellaire. Qui sait, d’ici quelques dizaines de milliers d’années, peut-être croiseront-elles le chemin d’une autre étoile.