L’Europe aidera la NASA à construire la mini-station en orbite lunaire

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Crédits : NASA

L’Agence spatiale européenne (ESA) a signé mardi 27 octobre un protocole d’accord officialisant sa collaboration sur la Lunar Orbital Platform-Gateway, le futur avant-poste en orbite lunaire de la NASA.

La NASA s’est fixé pour objectif de renvoyer des humains sur la Lune dès 2024 dans le cadre de son programme Artemis. Dans cet esprit, l’agence développe actuellement un projet de mini-station en orbite lunaire nommé Lunar Orbital Platform-Gateway (un sixième de la taille de l’ISS). Le but principal de cette passerelle sera de servir de plaque tournante entre la Terre et notre satellite. Les astronautes pourront séjourner sur la surface de la Lune entre deux missions et y mener des expériences. À terme, la station pourrait également servir de « point relais » dans le cadre des futures missions martiennes.

L’ESA pour construite le principal module d’habitation

Dans cette optique, la NASA a récemment attribué un contrat à son partenaire historique Northrop Grumman (États-Unis). L’entreprise sera chargée de concevoir l’un des modules d’habitation de la station (HALO, pour Habitation and Logistics Outpost).

Plus récemment, la NASA a également octroyé un nouveau contrat, à l’ESA cette fois, dans le but de construire un second module d’habitation. Plus grand que celui de Northrop Grumman, c’est l’endroit où les astronautes séjourneront lorsqu’ils visiteront la passerelle.

Il est aussi question de construire un module de ravitaillement. Baptisé « Esprit », ce module proposera également une coupole d’observation similaire à celle disponible à bord de l’SS, qui permet aux astronautes d’apprécier la beauté de la Terre. À noter que l’ESA collabore déjà avec l’agence américaine dans le cadre du développement de la capsule Orion, chargée de transporter les astronautes vers la Lune.

« Gateway continuera d’étendre la coopération de la NASA avec des partenaires internationaux comme l’ESA, en veillant à ce que le programme Artemis aboutisse à une exploration sûre et durable de la Lune« , a déclaré l’administrateur de la NASA Jim Bridenstine dans un communiqué. Naturellement, l’agence européenne pourra également exploiter ces modules en retour (trois opportunités de vol).

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Une illustration de la capsule Orion prête à amarrer la future station en orbite lunaire. Crédits : ESA / NASA / ATG Medialab

Prête pour 2024 ?

Côté calendrier, les deux premiers éléments de la passerelle, l’élément de puissance et de propulsion (construite par Maxar Technologies) et l’avant-poste d’habitation et de logistique (HALO), devraient être lancés ensemble en novembre 2023.

Dans le cadre d’Artemis III, en 2024, on ne sait pas encore si les astronautes emprunteront cette passerelle. Il se peut en effet que la station soit toujours en construction. Si tel est le cas, l’équipage embarquera alors dans l’alunisseur directement depuis la capsule Orion. Il est en revanche prévu que l’équipage d’Artemis IV, composé de quatre astronautes, accoste cette passerelle. Deux d’entre eux resteront alors à bord de l’avant-poste, tandis que les deux autres rejoindront la surface lunaire.