Un fermier norvégien a fait une découverte extraordinaire en défrichant un champ sur sa ferme : une épée rare datant de l’ère viking, vieille de près de 1 000 ans.
Une rare épée Ulfberht
Øyvind Tveitane Lovra, agriculteur à temps partiel, ingénieur maritime et politicien local de la municipalité de Suldal, dans le comté de Rogaland, au sud-ouest de la Norvège, a découvert l’artéfact alors qu’il s’apprêtait à semer de l’herbe sur un champ qui n’avait pas été labouré depuis des années. Ce qu’il pensait être un vieux morceau de fer s’est révélé être une épée vieille de plusieurs siècles.
Conscient de l’importance de sa découverte pour l’histoire locale, l’homme a contacté les archéologues du gouvernement local conformément à la loi norvégienne. Les scans aux rayons X ont révélé les contours d’une inscription sur la lame, suggérant que l’épée pourrait être une Ulfberht.
Considérées comme des armes prestigieuses et hautement efficaces à l’époque viking, ces épées étaient fabriquées à partir de fer de haute qualité, avec une composition chimique suggérant une maîtrise avancée de la métallurgie. Elles étaient forgées avec une grande précision et étaient réputées pour leur durabilité et leur tranchant.
Ce qui distingue les épées Ulfberht des autres épées vikings, c’est la présence d’inscriptions incrustées sur la lame. Elles comprennent souvent le nom « Ulfberht » ou des variantes orthographiques telles que « VLFBERHT » ou « ULFBERH+ », ainsi que des symboles et des marques distinctifs. Ces inscriptions indiquent probablement le nom du fabricant ou de l’atelier qui a produit l’épée.
Bien que leur origine exacte reste un sujet de débat parmi les historiens, il est largement admis qu’elles ont été produites dans des régions de l’Europe occidentale, probablement en Francie (l’actuelle France et l’Allemagne). Seules environ 170 épées de ce type ont été découvertes dans toute l’Europe, dont 45 en Norvège, ce qui en fait donc une trouvaille exceptionnelle pour la région de Rogaland.


Un artéfact bien conservé
Malgré sa longueur de seulement 37 centimètres, la partie de l’épée retrouvée comprend le manche, la garde croisée et une partie de la lame. Malgré une partie manquante, les archéologues ont noté que l’épée était étonnamment bien préservée, en partie grâce à l’argile dense dans laquelle elle était incrustée, ce qui a limité l’exposition de ses restes de fer à l’oxygène et à la rouille.
Cette découverte jette une lumière fascinante sur l’histoire de la région et souligne l’importance de préserver et d’étudier le patrimoine culturel ancien. L’épée sera exposée au public, offrant aux visiteurs un aperçu unique de la vie et de la culture des Vikings dans le comté de Rogaland.