Marcher en milieu urbain ou rural n’a pas les mêmes effets sur le corps et l’esprit

montage ville/campagne
Crédits : PxHere - Pixabay / mlproject

Une  étude britannique récente explique que marcher dans un milieu urbain ou rural n’aurait pas les mêmes effets. Ceci peut paraître paradoxal, mais la cadence de marche est plus rapide en milieu rural. Cela serait dû à un apaisement de notre esprit grâce à cet environnement.

Marcher dans la nature pour une meilleure santé

En 2019, nous expliquions en quoi passer au moins deux heures par semaine dans la nature serait bénéfique. En se basant sur des données concernant 20 000 personnes, des chercheurs britanniques avaient en effet conclu que les personnes qui passent au moins deux heures par semaine dans la nature seraient en meilleure santé physique et psychologique, en comparaison de celles qui fréquentent assez rarement ce type d’environnement.

Une nouvelle étude également britannique publiée dans la revue Royal Society Open Science le 6 janvier 2021 semble aller dans le même sens. Les chercheurs de l’Université de Bristol ont mené deux expériences incluant un total de 75 volontaires. Il s’agissait de placer ces derniers dans des situations précises et mesurer leur vitesse de marche ainsi que leur temps de réaction.

La première expérience portait sur la démarche des participants ainsi que sur leur charge cognitive. Une douzaine de caméras ont filmé leurs mouvements dans une pièce d’une longueur de 15 mètres. Sur le mur en face d’eux, les chercheurs ont projeté l’image d’un paysage rural ou urbain. Après la séance de marche, chaque volontaire devait répondre à un questionnaire pour évaluer les sentiments que leur avait procuré cette petite « ballade ». Or, les participants ont déclaré avoir éprouvé davantage d’inconfort face au paysage urbain. De plus, leur cadence de marche était plus lente que face à l’image d’un paysage rural.

Crédits : Andrew Moore / Flickr

Plus difficile de se concentrer dans un environnement urbain

Lors de la seconde expérience, les scientifiques ont cette fois cherché à analyser les types de processus cognitifs à l’œuvre. Les participants devaient alors distinguer diverses formes simples sur un ordinateur, tout en faisant face aux mêmes images de paysages ruraux ou citadins. Les chercheurs ont analysé le temps de réaction de chaque patient et ont fait une découverte. En faisant face à l’image de paysage urbain, les volontaires ont pris davantage de temps pour différencier les formes. Selon les responsables de l’étude, ceci peut s’expliquer assez aisément. Les humains ont tout simplement plus de difficultés à se concentrer au sein d’un environnement urbain. En effet, ce dernier nécessite davantage d’attention.

Les chercheurs ont toutefois admis que leur étude n’est pas suffisante pour tirer des conclusions fermes et définitives. Pour y parvenir, il faudrait mener d’autres recherches sur des échantillons plus conséquents et idéalement, placer les volontaires en conditions réelles.