Enfin un vaccin prometteur contre la Chlamydia

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Un vaccin prometteur développé contre la chlamydia (IST) semble favoriser la réponse immunitaire, en augmentant les taux d’anticorps dirigés contre la bactérie responsable de l’infection.

On estime à environ 131 millions le nombre de cas de cette infection sexuellement transmissible diagnostiqués chaque année dans le monde. Elle est notamment très présente en Amérique du Nord et en Europe, où elle semble se multiplier. Entre 2012 et 2016, les cas enregistrés auraient en effet triplé en France (268 000 contre 77 000 quatre ans plus tôt). Les jeunes de 15 à 24 ans sont particulièrement touchés par cette recrudescence. Le plus souvent des jeunes femmes.

La maladie peut être traitée par le biais d’antibiotiques, mais il arrive que les concernés ne ressentent aucun symptôme (brûlure en urinant, pertes vaginales inhabituelles, saignements entre les règles, douleurs abdominales basses ou encore inflammation de la paroi du rectum). Le problème, c’est que sans symptômes apparents, difficile de diagnostiquer l’infection. Et sans traitement, des complications peuvent se développer (problèmes de fertilité, notamment).

Comment la chlamydia provoque la stérilité ? Crédits : Le Figaro Infographies

Un vaccin prometteur

C’est pourquoi des recherches sont actuellement en cours dans le but de mettre au point un vaccin. En ce sens, des progrès sont en train d’être réalisés. Une récente étude publiée dans la revue Lancet Infectious Diseases détaille en effet le développement d’une formule qui semble stimuler la réponse immunitaire contre la bactérie Chlamydia trachomatis responsable de l’infection.

Pour cet essai, Frank Follmann et son équipe du Statens Serum Institut au Danemark, ont administré le vaccin à 15 femmes âgées de 19 à 45 ans n’ayant pas contracté la chlamydia. Cinq autres femmes ont reçu un placebo. Toutes ont reçu trois injections dans le bras pendant quatre mois. Puis deux doses administrées par voie nasale durant la semaine suivante. Résultat, seul le vaccin a provoqué une réponse immunitaire en augmentant les taux d’anticorps dirigés contre la bactérie dans le sang et les liquides vaginaux. Et aucun effet secondaire n’a été enregistré.

Ce n’est qu’un début. Des recherches supplémentaires seront en effet nécessaires sur un plus grand échantillon de femmes pour confirmer ces données. Il sera également important de tester l’approche sur des sujets masculins. Mais ces résultats sont pour le moment prometteurs. À terme, les chercheurs espèrent que ce nouveau vaccin pourra être administré chez les jeunes adultes en même temps que le vaccin contre les infections à Papillomavirus humains (HPV).

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