Énergie : Le pétrole artificiel est-il notre avenir ?

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Nous le savons tous, les ressources en pétrole sont limitées et bientôt épuisées. Dans quelques décennies, il faudra bien utiliser d’autres carburants si nous voulons continuer nos modes de vie ou bien en changer. La deuxième solution n’étant pas à l’ordre du jour, parlons donc du pétrole artificiel qui nourrit quelques espoirs depuis une poignée d’années.

La recherche d’une alternative au pétrole ne date pas que des années 2000. En effet, après la Seconde Guerre mondiale l’Allemagne cherchait déjà à fabriquer de l’essence synthétique en tentant de pallier un manque : ce pays ne comptait pratiquement pas de pétrole sur son territoire (colonies incluses). Ensuite, il y a eu le bioéthanol qui regroupe plusieurs types de carburants obtenus à partir d’huile végétale, de cellulose et d’amidon. Cependant, ce moyen est loin d’être une alternative suffisamment plébiscitée puisqu’elle représente seulement 3,1 % de la consommation mondiale de carburant.

La véritable alternative au pétrole serait le pétrole artificiel baptisé Blue Petroleum découvert en 2011 par une équipe de chercheurs français et espagnols. Il s’agit d’une sorte de pétrole écologique nourrissant les espoirs d’une véritable révolution énergétique à l’échelle du globe.

Ce pétrole bleu repose sur la culture de microalgues en usine, ces dernières ayant besoin de lumière (photosynthèse) et de dioxyde de carbone (CO²) pour se développer rapidement. Le tout (une sorte de liquide organique) est filtré afin d’en retirer l’eau et les oméga-3. La pâte obtenue est alors placée sous haute pression et haute température pour devenir par la suite le fameux pétrole artificiel.

Le pétrole bleu a la même capacité de brûler que le pétrole classique et permet de recycler nos rejets de CO². Ainsi, chaque usine produisant du pétrole artificiel pourrait être couplée à une autre usine quelconque rejetant du CO²!

Il serait temps de penser à dire adieu au pétrole classique responsable en grande partie de la pollution atmosphérique affectant les citadins et du réchauffement climatique dont les conséquences sont déjà visibles. Cependant, nous ne sommes peut-être pas près de l’abandonner avant d’avoir épuisé l’intégralité des ressources disponibles. En 2014, le pétrole représentait 31,3 % de l’énergie primaire utilisée par l’humanité, juste devant le charbon et le gaz naturel.

Voici le passage du journal télévisé de France 2 ayant évoqué l’alternative « Pétrole Bleu » en 2011 :

Sources : Objet ConnectéActinnovation