Quel est l’endroit de la maison le moins risqué en cas d’attaque nucléaire ?

explosion nucléaire
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Alors que la guerre en Ukraine laisse planer la menace d’une attaque nucléaire, de nombreux Européens sont inquiets. À Chypre, des chercheurs ont donc réalisé une curieuse étude visant à déterminer les lieux les moins dangereux au sein d’un domicile en cas d’attaque.

Une bombe nucléaire de 750 Kt à 3 km du sol

La bombe nucléaire revient assez souvent dans les médias, surtout dans ce contexte de guerre en Ukraine sur fond de déclarations par le président russe Vladimir Poutine. Dernièrement, nous évoquions également à quoi pouvait ressembler une explosion nucléaire en réalité virtuelle ou encore les prouesses techniques d’un réalisateur de films ayant reproduit une telle explosion sans outils informatiques. Des chercheurs de l’Université de Nicosie (Chypre) ont quant à eux publié une étude dans la revue Physics of Fluids le 17 janvier 2023 où ils expliquent avoir analysé la vitesse de l’onde de choc d’une explosion nucléaire afin de déterminer les endroits les plus sécurisés au sein d’un logement en cas d’attaque.

L’étude s’est basée sur une attaque ayant recours à une bombe H de 750 kilotonnes. Évidemment, elle ne représente pas grand-chose face à la célèbre Tsar bomba (57 Mt), la bombe nucléaire la plus puissante du monde mise au point par l’Union soviétique dans les années 1950 et testée durant la décennie suivante. Les scientifiques chypriotes ont également intégré l’hypothèse d’une explosion à trois kilomètres du sol.

chat cacher
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Où se cacher ?

Selon les résultats de ces recherches, une bombe H de 750 Kt explosant à moins d’un kilomètre d’une maison ne laisserait aucune chance de survie à ses occupants. En effet, l’onde de choc de ladite bombe dépasserait les 5 km. Ainsi, toutes les infrastructures se trouvant dans ce périmètre s’effondreraient. En revanche, l’onde de choc devrait secouer les bâtiments en béton armé sans pour autant les faire s’écrouler. L’étude vient donc conforter que les bâtiments les plus solides ne seraient pas soufflés par l’explosion. En revanche, les personnes s’y trouvant devront encore savoir où se cacher afin d’éviter une mort certaine.

Rappelons tout de même que l’onde de choc provoquera une destruction des fenêtres et s’infiltrera à travers les couloirs, si bien que toute personne sera projetée violemment au sol. Pour les scientifiques de l’étude, le mieux est de se cacher dans les coins des pièces et à l’opposé de l’explosion. Ainsi, les lieux les plus sensibles se trouvent à proximité des fenêtres, des couloirs, mais également des portes.

Seulement, voilà, si survivre à l’onde de choc est sans aucun doute une très bonne chose, la suite n’est pas très rassurante. Effectivement, les occupants devront se protéger des ondes radioactives et des incendies, tout en sachant que joindre les secours ne sera pas une partie de plaisir, notamment en raison des coupures d’électricité. S’équiper de matériel anti-incendie et antiradiations à la maison pourrait être utile, mais évidemment le must est de bénéficier d’un accès à un bunker.