En manque de sommeil ? Attention à la malbouffe et à la dépression !

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Des chercheurs estiment que le manque de sommeil favoriserait le fait de céder à la tentation d’une alimentation trop riche en sucres et en gras. Or, si la santé physique est impactée, c’est également le cas de la santé mentale.

Mal dormir conduit à mal se nourrir

Manquer de sommeil encourage à ne pas faire très attention à son alimentation, ce n’est pas un scoop. En revanche, nous nous dirigeons de préférence vers des aliments gras et sucrés, selon une étude menée par une équipe de l’Université de Cologne (Allemagne) publiée sur la plateforme BioRxiv en début d’année 2018.

Les chercheurs ont testé 32 hommes en bonne santé âgés de 19 à 33 ans. Il a été offert à chacun d’eux le même dîner, à savoir des pâtes avec du veau, une pomme ainsi qu’un yaourt à la fraise. Ensuite, certains volontaires ont été renvoyés chez eux pour dormir en portant un appareil de suivi du sommeil. Les autres sont restés dans le laboratoire sans dormir, tenus éveillés par des activités telles que des jeux de société.

Or il a été observé une concentration de ghréline – hormone de l’appétit – plus élevée au matin chez les personnes ayant manqué de sommeil. Des IRM ont été pratiquées sur ces sujets, et une augmentation de l’activité de l’hypothalamus et de l’amygdale a été relevée. Ces deux zones du cerveau contrôlent respectivement l’appétit et le sentiment de récompense. Cela n’a donc pas été un hasard si les volontaires ayant manqué de sommeil se sont montrés intéressés par des chips et des barres chocolatées !

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Malbouffe = dépression !

Une autre étude est à mettre en lien avec la première. Il s’agit de recherches menées par la Manchester Metropolitan University (Royaume-Uni) démontrant que la malbouffe augmente le risque de dépression. Dans leur communiqué du 17 décembre 2018, les chercheurs expliquent avoir analysé les données provenant de plus d’une dizaine d’études concernant environ 100 000 personnes au total, des volontaires issus de différents pays et de tous les âges – sexe et origine ethnique confondus.

Ainsi, la conclusion est préoccupante, car il est question d’une inflammation chronique de notre cerveau. Par ailleurs, les scientifiques indiquent qu’il serait intéressant d’explorer une autre piste – alternative à la médication – concernant le traitement de la dépression : une modification des habitudes alimentaires. Enfin, rappelons qu’il y a quelques années, une chercheuse australienne interrogée par la BBC évoquait déjà ce risque accru de dépression lié à la malbouffe.

Sources : The Guardian – Futura Sciences

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