En Louisiane, une bactérie mortelle s’échappe d’un labo haute sécurité

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Ce titre qui ressemble au synopsis d’un blockbuster américain n’en est pourtant pas un. Que s’est-il passé au National Primate Research Center of Tulane (en Louisiane aux États-Unis) pour qu’il laisse ainsi s’évader un virus aussi dangereux?

Ne vous affolez pas, les autorités de l’État de Louisiane ont assuré au journal USA Today qu’il n’y avait aucun risque pour les citoyens américains puisque l’incident qui aurait probablement permis au virus de s’évader en dehors des zones de haute sécurité aurait eu lieu en novembre 2014, voire même plus tôt.

Le laboratoire effectue des recherches pour trouver un vaccin contre le bacille de Whitmore (connus pour être une arme bioterroriste potentielle), bactérie ayant justement infecté des singes cobayes et une inspectrice fédérale (ayant visité le centre récemment) de manière totalement incompréhensible ! Des recherches sont actuellement en cours pour tirer au clair cette affaire.

Andrew Lackner, directeur du centre de recherche, a indiqué que 39 échantillons de sol et 13 échantillons d’eau provenant des terrains de l’établissement avaient été testés et s’étaient révélés négatifs à la présence de la bactérie. L’enquête avance difficilement, mais il est envisageable que l’inoculation des singes et de l’inspectrice fédérale soit extérieure au Centre de Recherche de Tulane. Ayant séjourné plusieurs fois à l’étranger, cette dernière et « a pu être exposée » ailleurs à la bactérie. Quant aux singes, résidant dans des enclos extérieurs, ils auraient pu être infectés lors de leur passage à l’hôpital vétérinaire du complexe. Deux d’entre eux ont déjà été euthanasiés selon USA Today.

Quoi qu’il en soit, les recherches sont en cours et de nouvelles réponses apparaîtront peut être dans les semaines à venir, et il le faut, car « le fait qu’ils ne puissent pas établir comment cette diffusion a pu intervenir est très préoccupant » a déclaré Richard Ebright, expert en sécurité biologique de Rutgers University (New Jersey), au quotidien USA Today.

Source : USA Today, Tulane University