En France, les bienfaits de la sophrologie ont fait l’objet de plusieurs études

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Regroupant diverses inspirations de pratiques occidentales et orientales, la sophrologie a fait l’objet de plusieurs études scientifiques en France. Ses bienfaits seraient plutôt nombreux, notamment en ce qui concerne la gestion du stress et de l’anxiété.

L’harmonisation de la conscience

«La sophrologie est une méthode psychocorporelle utilisée comme technique thérapeutique ou vécue comme une philosophie de vie […]. Méthode exclusivement verbale et non tactile, la sophrologie emploie un ensemble de techniques qui vont à la fois agir sur le corps et sur le mental», peut-on lire dans une publication de la Chambre syndicale de la sophrologie.

Du grec sôs (« harmonie ») et phren (« esprit »), le terme sophrologie désigne une discipline créée en 1960 par le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo. Diverses pratiques occidentales et orientales inspirent cette dernière. Citons l’hypnose, le yoga, la méditation zen, la méditation tibétaine, la phénoménologie ou encore la relaxation progressive d’Edmund Jacobs.

La sophrologie se pratique en groupe ou de manière individuelle. Celle-ci combine des exercices de respiration profonde, de décontraction musculaire et d’imagerie mentale (visualisation). L’objectif ? Centrer l’attention sur le corps et de prendre conscience de son monde intérieur. Il est question d’une harmonisation de la conscience visant la détente, le lâcher-prise ainsi que le renforcement de l’image de soi.

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Plusieurs études menées en France

En France et dans le monde, les études scientifiques portant sur la sophrologie ne sont pas si nombreuses. Toutefois, certaines tendent à apporter des preuves de ses bienfaits. En 2000, une étude publiée par le Centre du sommeil de l’hôpital Hôtel-Dieu de Paris (PDF en français / 2 pages) a montré que la sophrologie améliore la qualité du sommeil. D’autres recherches menées par le Centre de Soins Continus (CESCO) à Collonge-Bellerive en 2004 ont observé une meilleure gestion du stress et de l’anxiété, particulièrement dans l’accompagnement des patients en fin de vie.

En 2009, une étude du Pôle anesthésie-réanimation de l’hôpital Hôtel-Dieu montre une diminution sensible de la gêne respiratoire et de la douleur dans le cas de patients en insuffisance respiratoire aiguë. Durant l’étude, une séance de sophrologie était pratiquée durant la première demi-heure de ventilation mécanique. Plus récemment, une étude publiée dans la revue European Annals of Otorhinolaryngology, Head and Neck Diseases en mai 2020 évoque également la sophrologie. Par le biais de ses recherches, le Pôle Sophrologie et Acouphènes de Paris a validé l’efficacité de la sophrologie dans le traitement des acouphènes subjectifs. Or, ces derniers représentent tout de même 95% des acouphènes dans notre pays.

Enfin, la sophrologie pourrait avoir des effets positifs concernant le traitement de certains troubles obsessionnels. Ce pourrait être également le cas pour certaines addictions telles que l’alcoolisme et le tabagisme. Néanmoins, des études de grande ampleur manquent à l’appel pour valider pleinement son efficacité dans ces domaines.