En France, le diesel cause deux tiers des décès prématurés liés aux transports

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En 2015  dans le monde, le diesel serait responsable de 47 % des décès prématurés liés aux émissions polluantes du secteur des transports, révèle une étude. Le pourcentage grimpe jusqu’à 66 % pour la France.

L’étude a été réalisée par des chercheurs du Conseil international sur les transports propres (ICCT). C’est ce même groupe qui dénonça en 2015 l’affaire Volkswagen. On apprit notamment cette année-là que le groupe allemand avait utilisé, de 2009 à 2015, différentes techniques visant à réduire frauduleusement les taux d’émissions polluantes. Les chercheurs se sont ici penchés sur les émissions (diesel et non diesel) de plusieurs moyens de transports. Figuraient les voitures, camions, autobus, bateaux, ou encore les machines agricoles.

6 400 décès en France imputés au diesel

Il ressort alors de cette analyse que le secteur des transports serait globalement responsable de 11 % des 3,4 millions de décès prématurés attribués chaque année à la pollution par les particules fines. Ce pourcentage représente – pour l’année 2015 seule – environ 385 000 personnes, décédées à cause des émissions de gaz d’échappement des véhicules, peut-on lire. Les véhicules diesel seraient par ailleurs responsables de 47 % de ces décès. Un pourcentage qui grimpe à 66 % pour certains pays gros consommateurs de diesel. Sont concernées la France (6 400 décès), l’Allemagne (13 000 décès) ou encore l’Italie (7 800 décès).

« Le lourd fardeau de santé publique des véhicules diesel en Europe souligne la nécessité que les normes d’émissions de classe mondiale soient accompagnées d’une conformité et d’une application rigoureuses », a déclaré Joshua Miller. Il est l’un des principaux auteurs de l’étude. On apprend également que le coût sanitaire de cette pollution des transports (maladies pulmonaires et cardiaques, accidents vasculaires cérébraux, diabète) s’est élevé en 2015 à 880 milliards d’euros.

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Les véhicules diesel responsables de 47 % des 385 000 décès liés en 2015 aux émissions du secteur des transports. Crédits : Pixabay

Pourquoi le diesel pose problème

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classait en 2012 les gaz d’échappement des moteurs diesel comme cancérogènes pour l’Homme. On apprenait notamment que l’exposition aux particules fines émises par ces moteurs était associée à un risque majoré de cancer du poumon et de la vessie. Une étude française publiée en 2015 révélait par ailleurs que le diesel était également très mauvais pour le foie, altérant son pouvoir détoxifiant. En d’autres termes, notre foie ne serait plus suffisamment capable de trier et détruire les déchets toxiques du corps.

Il est également prouvé que l’inhalation d’une trop grande quantité de particules fines favorise également le développement de problèmes respiratoires tels que l’asthme. Il a en effet été démontré que les émissions diesel pouvaient initier la réaction allergique chez des personnes non atopiques, c’est-à-dire sans aucune prédisposition génétique.

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