En fait, le niveau des océans pourrait augmenter de… 6 mètres !

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Des climatologues pensent que les actuels modèles du réchauffement climatique seraient en deçà que ce qui pourrait se passer dans la réalité après le XXIe siècle. Les chercheurs pensent que le niveau des mers pourrait monter de 6 mètres, une situation qui durerait alors plusieurs milliers d’années.

Si l’on peut calculer avec précision le temps qu’il fera dans quelques jours, d’autres données entrent en compte lorsqu’il est question de prédire le climat de la Terre sur des décennies, des siècles voire des millénaires.

Par ailleurs, calculer avec précision le comportement d’une grande masse d’eau sur une grande durée à partir des mouvements des molécules composant cette dernière n’a encore jamais été fait. En revanche, il existe des lois macroscopiques telles que de la mécanique des fluides ou encore la thermodynamique, nécessitant moins de calculs pour arriver à des résultats acceptables, c’est-à-dire un comportement moyen.

Les chercheurs utilisent d’autres méthodes tels que la paléoclimatologie, c’est-à-dire la science des climats d’une époque géologique donnée (paléoclimats). Il s’avère que dans le passé de la Terre, il est possible de trouver la trace de climats plus chauds accompagnés d’un taux ce CO2 élevé.

Concernant notre présent, rappelons que même si l’humanité parvient à limiter le réchauffement climatique global à 2 °C d’ici à la fin du XXIe siècle, le climat changera, et ceci pour très longtemps. Il s’agit de l’avis de chercheurs internationaux dont certains français provenant entre autres du CNRS, du CEA et de diverses universités ayant ensemble publié une étude dans la revue Nature Geoscience le 25 juin 2018.

Les scientifiques se sont appuyés sur les archives paléoclimatologiques portant sur les derniers 3,5 millions d’années afin de démontrer que plusieurs intervalles durant l’histoire de la Terre étaient de 0,5 à 2 °C plus chauds que notre époque préindustrielle, comme l’indique un communiqué du CEA.

Les résultats de cette étude laissent penser que les actuelles prédictions concernant le réchauffement climatique sous-estimeraient l’impact de ce dernier. L’étude évoque le recul perpétuel des glaciers durant des milliers d’années ou encore les déplacements rapides des zones climatiques et leurs écosystèmes vers les pôles (et en altitude).

L’élévation des températures dans l’hémisphère Nord s’accompagnera selon les scientifiques d’une libération de gaz à effet de serre comme le méthane, actuellement piégé dans le pergélisol et dont l’effet ne devrait pas être négligeable dans l’emballement des températures à la surface.

Les chercheurs se sont accordés pour dire que le niveau des océans sera plus élevé d’environ 6 mètres et que cette hausse persistera durant des millénaires. Il est également question des vitesses de montée du niveau de la mer qui devraient être supérieures à ce qui a été évoqué auparavant, notamment par les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Sources : CEA – Futura Sciences